L’armée sénégalaise a entamé depuis mercredi une opération de sécurisation dans la zone de Oussouye et dans le parc de Basse-Casamance en particulier, a apprisde source militaire le correspondant permanent de l’APS à Ziguinchor.Il s’agit d’une action "planifiée depuis longtemps et exécutée" entamée mercredi, selon cette source qui ajoute qu’elle s’inscrit dans "la continuité" des opérations entreprises par l’armée dans le cadre de la sécurisation de toute la zone militaire N°5.Le parc national de Basse-Casamance, situé à 60 km au sud-ouest de Ziguinchor (département de Oussouye) est considéré comme un repaire de bandes armées. Le 7 mai, un militaire habillé en civil a été tué vers le village de Emaye.Les difficultés d’accès au parc, consécutives à l’insécurité née de la crise dans cette région, ont conduit les autorités à mettre en place un système de contrôle à la périphérie basé sur les éco-gardes (villageois).Depuis la réouverture du parc en 2001, ces éco-gardes effectuent un travail de sensibilisation des populations. Ils dressent un inventaire de la faune et de la flore et dénombre les oiseaux.D’une superficie de 5000 hectares, il a été créé en 1970 pour la sauvegarde d’une aire de flore et de faune marine unique dans cette partie du Sénégal.Dans le cadre de ses actions sécuritaires, l’armée avait déjà mené, au mois de mars, une vaste opération au sud de Ziguinchor où des éléments armés "perturbaient la quiétude" des villageois, obligeant les militaires à "élargir le périmètre de sécurité".Usant de moyens aériens, l’armée était parvenue à nettoyer des positions rebelles à Diabir, Baraf, Kassana, Bankou-ouleng, entre autres localités, et restaurer "l’autorité de l’Etat".En visite récemment à Ziguinchor, le général Abdoulaye Fall avait déclaré que "les populations sont satisfaites de l’ambiance sécuritaire" sur place. Ces populations ont commencé à revenir dans ces zones, selon le CEMGA qui estime toutefois que ce retour doit "être organisé et accompagné".L’intervention de l’armée dans les zones sud de Ziguinchor s’inscrivait dans "un cadre normal", a dit le général Fall, rappelant que c’était son "devoir de faire en sorte que les populations puissent vaquer à leurs occupations".