Il va falloir au Président Wade signer un autre décret pour fixer les nouvelles limites de la ville de Tivaouane. Le Conseil municipal a renoncé au rattachement des cinq localités qui composent le Lehar Pambal.

Le 6 février 2009, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, avait signé le décret n° 2009-126 pour étendre des limites de la commune de Tivaouane par le rattachement de certaines localités comme les communautés rurales de Chérif Lô, Taïba Ndiaye, Pire et Notto Gouye Diama, entre autres. Après plus d’un an, cette greffe peine encore à prendre, car Kadann, Terokh, Douniane, Yindane et Xakk, des villages situés dans la zone de Lehar Pambal, refusent toujours l’intégration car estimant être annexés par Tivaouane. Devant cette situation qui rend difficile l’effectivité de la décision présidentielle, les autorités municipales de la cité religieuse de Maodo ont tout simplement rendu à Me Wade une partie de son cadeau. En effet, sur proposition du maire, El Hadji Malick Diop, le Conseil municipal, réuni à huit clos le lundi 9 août dernier, a voté, à l’unanimité, favorablement pour le détachement des cinq localités qui constituent le Lehal Pambal.

Cette décision intervient après l’échec des multiples démarches et tentatives d’intégration de ces villages, entreprises par le maire et ses conseillers. En effet, une tournée d’information et de sensibilisation, ainsi que des actions concrètes menées pour convaincre ces populations des avantages liés au rattachement de leur terroir à la commune de Tivaouane n’ont pas permis de convaincre le Collectif des cadres de Pambal qui avait continué de parler «d’annexion pure et simple d’une bastion catholique». Ces cadres avaient, d’ailleurs, organisé des marches et fait des sorties dans la presse pour s’insurger contre le décret de Wade. Cela, en dépit de la possibilité pour ces localités de bénéficier des investissements sur les 100 milliards de francs Cfa du programme spécial avec une dotation suffisante en semences et autres intrants, des fournitures scolaires, l’éclairage public, la réhabilitation de la voirie etc.

La situation d’incompréhension née du refus des localités sérères de Pambal d’être rattachées à Tivaouane résulte, selon des élus de la ville, du caractère précipité de l’élaboration du décret N°2009-126 du 6 février 2009, qui n’a pas suivi le processus approprié sans les avis recommandés des Collectivités locales concernées. Pourtant, l’on souligne que le préfet du département a joué à fond sa partition pour que se réalise l’adhésion au décret. D’ailleurs, il appartient à l’autorité locale d’ordonner l’enquête préalable à la révision du décret et au détachement de ces localités de la Commune de Tivaouane. D’après des informations tenues de hautes autorités, l’Etat va bientôt créer la communauté rurale de Pambal