Le 13 novembre 2025, le Sénégal a lancé la construction de son premier observatoire astronomique à Khombole, sous la conduite de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES). Cette infrastructure marque une étape décisive dans l’ambition scientifique et technologique du pays. Elle ne se limite pas à l’observation du ciel : elle combine recherche fondamentale, formation spécialisée et coopération internationale.

Doté d’un télescope principal de 600 mm et de quatre télescopes C14 pilotables à distance, l’observatoire abritera également un institut de formation en astronomie et astrophysique ainsi que des laboratoires modernes. Ces équipements permettront aux chercheurs sénégalais de mener des programmes de recherche de niveau international et d’attirer des collaborations structurantes avec des institutions africaines et mondiales.

Primauté scientifique et ouverture internationale

En offrant un accès au ciel africain à des équipes locales et étrangères, l’observatoire contribue à réduire la dépendance aux infrastructures scientifiques extérieures. Il s’inscrit dans une stratégie de souveraineté scientifique et technologique, tout en renforçant la visibilité du Sénégal dans les réseaux mondiaux de recherche. Le partenariat avec l’Union astronomique internationale et d’autres organismes spécialisés assure une intégration rapide dans les programmes de cartographie céleste, d’astrophysique et d’observation de l’espace profond.

Un levier socioéconomique et éducatif

Au‑delà de la recherche, l’observatoire vise à stimuler les vocations scientifiques chez les jeunes et à encourager les filières STEM (Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques). Il ambitionne de créer un écosystème d’innovation autour de l’astronomie et des technologies spatiales, capable de générer des emplois qualifiés et de renforcer la compétitivité du pays dans les sciences de pointe.

Un pôle régional de référence

Première infrastructure de ce type en Afrique de l’Ouest, l’observatoire de Khombole positionne le Sénégal comme un acteur majeur de la science spatiale sur le continent. Il devient un instrument de Soft Power scientifique, capable de fédérer des projets collaboratifs régionaux et d’attirer des financements internationaux. À travers ce projet, le Sénégal affirme sa volonté de conjuguer autodétermination technologique, rayonnement académique et coopération internationale.