Savoirs endogènes au prisme des SIC : Au cœur des réflexions d’éminents universitaires venus d’horizon diverses
Un colloque international en sciences de l’information et de la communication (SIC) placé sous le thème: « Savoirs endogènes au prisme des SIC: entre territoires et terroirs», a réuni d’éminents professeurs et chercheurs venus d’Afrique et d’Europe.
Cette rencontre scientifique s’inscrit dans la tradition de recherche que l’EBAD cultive depuis plus de deux décennies, et vise à interroger la place, la reconnaissance et la transmission des savoirs produits par les peuples africains dans un monde académique encore largement structuré par des modèles hérités de la colonisation.
Dans son discours d’ouverture, le directeur de l’EBAD, professeur Djibril Diakhaté, a livré une réflexion profonde sur la valeur et la singularité des savoirs endogènes.
«Les savoirs endogènes portent une rationalité singulière : celle des peuples qui ont su lire la nature, interpréter les signes du ciel et de la terre, inventer des modes de cohabitation avec l’environnement, longtemps avant que la modernité scientifique ne vienne codifier ces connaissances», a-t-il déclaré.
Le Pr Diakhaté a rappelé que ces savoirs, souvent marginalisés ou niés, méritent aujourd’hui d’être réhabilités. «Réhabiliter les savoirs endogènes, c’est poser un acte de justice épistémique. C’est refuser que la science demeure un espace à sens unique, et redonner droit de cité à d’autres manières de comprendre, d’apprendre et de transmettre», a-t-il ajouté.
Le thème du colloque invite à explorer deux notions complémentaires, territoires et terroirs qui, selon le directeur de l’EBAD, incarnent deux dimensions essentielles de la connaissance. Le territoire renvoie aux circulations, aux appartenances et à la mémoire, tandis que le terroir évoque les pratiques, les gestes et les savoir-faire enracinés dans l’expérience quotidienne.
«Le terroir est le lieu où le savoir se fait expérience vécue», souligne le Pr Diakhaté, pour qui ces deux approches permettent de penser la connaissance non comme un simple contenu, mais comme un «espace vivant de production, d’expérience et de sens».
En plaçant les sciences de l’information et de la communication au cœur de la réflexion, ce colloque entend questionner la manière dont les savoirs circulent, se médiatisent, se classifient et se patrimonialisent, mais aussi leur rôle dans la construction des identités collectives.
Pendant trois jours, chercheurs et universitaires venus de divers horizons confronteront leurs analyses et partageront leurs expériences autour de panels thématiques et d’ateliers.
Commentaires (1)
Je suis vraiment intéressé pour cette formation
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