Pour dénoncer, à leur manière, les troubles scolaires à Tivaouane, les enseignants ont initié une marche, hier jeudi. Point de départ : la devanture de l’inspection départementale. Point de chute : la préfecture. Résultats de la randonnée pédestre : la remise d’un mémorandum à l’autorité administrative.
(Correspondance) - Après avoir paralysé le système éducatif dans le département de Tivaouane, l’intersyndicale des enseignants a placé, hier, la barre très haut. Des centaines d’enseignants venus des différentes localités du département se sont donné rendez-vous dans la cité religieuse pour descendre dans la rue et réclamer le départ sans condition de l’autorité académique. Il s’agit de l’inspecteur de l’enseignement et de la formation, Abdoul Sow. Les griefs portés contre lui sont nombreux : gestion jugée autocratique, ponctions abusives sur les salaires, licenciement, affectation à caractère punitif, manque d’encadrement des directeurs d’écoles et du corps enseignant… C’est pourquoi les enseignants exigent la démission de l’autorité scolaire de la cité de Maodo. «Ce que nous voulons, c’est le départ pur et simple d’Abdoul Sow et son remplacement par un inspecteur soucieux de la stabilité de l’espace scolaire», pestent les enseignants.
Avant cette descente dans la rue, l’intersyndicale, si l’on en croit son coordonnateur, Pape Abdoulaye Dembélé, a été reçue par le porte-parole de la famille tidiane, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine. Lequel s’est, depuis le début, engagé dans des négociations. Mais, fait savoir le coordonnateur, les enseignants ont été intransigeants sur leur position. Aussi l’ont-il simplement invité à prier pour que leur vœu de faire partir l’inspecteur soit exhaussé. Ils font ainsi montre d’une radicalisation, en dépit de tout le respect et l’admiration qu’ils lui vouent à lui et à toute la famille qu’il représente. Autant dire la détermination de ses collègues à aller jusqu’au bout de leur lutte.
Après avoir remis le mémorandum entre les mains de l’autorité administrative, les manifestants se sont retrouvés en assemblée générale sur le terrain situé devant la préfecture. Sur place, ils renouvellent le mot d’ordre de grève et annoncent sa prolongation pour 48 heures. Les cours reprennent lundi prochain, suivis d’un débrayage avant de se réunir en assemblée générale pour décider du contenu de leur pan d’action. Quant au préfet du département, il leur demandera de toujours faire preuve de «responsabilité» et de «sérénité» dans tous les actes qu’ils auront à poser avant de promettre que le mémorandum sera remis à qui de droit.
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