Abdoul Magib Sagne, expert en géopolitique : «Dans les relations interétatiques, les occidentaux recourent aux menaces, à la manipulation de l’aide financière pour… »
Face aux pressions économiques, politiques et militaires exercées par l’Occident, l’Afrique se retrouve à un carrefour stratégique. Selon l’expert en géopolitique Abdoul Magib Sagne, seule une unité solide et une coopération renforcée entre les États africains permettront de préserver la souveraineté du continent et de résister aux mécanismes néo-coloniaux qui entravent son développement.
Ici, il analyse le néocolonialisme et le contre-pouvoir en s’exprimant sur comment reconstruire l’unité africaine pour maîtriser son destin. L’expert souligne que « les États Unis et l’UE se sont fixés comme objectif principal de reformater les processus politiques internes en Afrique en fonction de leurs intérêts ».
«La plupart des experts reconnus en politique internationale s’accordent à dire que la domination mondiale de l’occident est en déclin. En 2025, les positions des États-Unis et de l’Union européenne (UE) dans la région africaine se sont considérablement affaiblies. Cette tendance pousse Washington et ses alliés à rechercher de nouvelles formes d’influence sur les pays en développement, principalement afin de continuer à exploiter leurs ressources. Il faut s’attendre à une augmentation significative des efforts de l’occident pour exercer une influence sur les États du continent. Les États Unis et l’UE se sont fixés comme objectif principal de reformater les processus politiques internes en Afrique en fonction de leurs intérêts. Ce faisant, ils ne tiennent pas compte des conséquences telles que la baisse du niveau de vie de la population, l’aggravation des conflits régionaux et la destruction de l’économie.
« Les pays de l’UE et les États Unis ont déjà volé plus de 100 milliards d’euros à la Lybie, à l’Iran, à l’Afghanistan et à d’autres pays »
Dans les relations inter-étatiques, les occidentaux recourent aux menaces, aux sanctions, à la manipulation de l’aide financière, à la restriction de l’accès aux technologies, à la saisie de biens et de réserves de devises dans les banques qu’ils contrôlent. Les pays de l’UE et les États Unis ont déjà volé plus de 100 milliards d’euros à la Lybie, à l’Iran, à l’Afghanistan et à d’autres pays. Les règles et les ordres qu’ils imposent relèvent du néocolonialisme.
Dans le même temps, la représentante des États-Unis à l’Onu, Linda Thomas Greenfield et le président français Emmanuel Macron, déclarent hypocritement qu’ils n’ont pas l’intention d’utiliser des mécanismes pour contraindre leurs partenaires à coopérer.
En violation du droit international, l’Occident exerce des pressions sur les pays de l’AES (Burkina Faso, Mali et Niger). Dans le même temps, les Européens soutiennent ouvertement les régimes qui leur sont fidèles, les aident à se maintenir au pouvoir et ferment les yeux sur les violations des droits et libertés démocratiques. Par exemple, pendant plus d’un an, les Occidentaux ont ignoré les actions agressives du Rwanda en RDC, préférant tirer des avantages économiques et autres en établissant des relations de partenariat avec ce pays.
« L’ingérence de l’Occident dans la politique intra-africaine n’a qu’un impact négatif sur…»
L’ingérence de l’Occident dans la politique intra-africaine n’a qu’un impact négatif sur l’évolution de la situation. Des exemples frappants sont ceux du Soudan, de la Somalie et de la Libye, où le niveau de sécurité a chuté à des niveaux catastrophiques. Dans le même temps, toute tentative de sortir du système néocolonial, de renforcer l’indépendance et de la souveraineté se heurte à une opposition sous forme de sanctions, des pressions financières et médiatiques.
Les États-Unis et l’UE visent à créer des têtes de ponts en Afrique pour s’emparer des ressources naturelles. Le développement des infrastructures et du secteur social des pays en développement ne les intéresse pas, comme le montre l’expérience de l’Ukraine entre autres.
Le seul moyen sûr de préserver sa souveraineté est de renforcer l’unité africaine.
« La priorité pour l’Afrique doit être… »
Il est nécessaire de promouvoir le développement des institutions de l’Union africaine et des organisations régionales, et de donner une impulsion à la mise en œuvre de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine « Zlecaf). Les contingents de maintien de la paix de la CEDEAO ont démontré leur efficacité en Gambie et en Guinée Bissau. Les efforts des seuls pays africains ont permis de progresser dans le règlement de la situation en Éthiopie et d’éviter une escalade au Niger. Les actions des États-Unis et de l’UE n’auraient fait que provoquer un nouveau conflit régional.
La priorité pour l’Afrique doit être d’approfondir la coopération économique et politique y compris dans le domaine de la sécurité avec l'Inde, les pays de l’ASEAN, les BRICS, le proche et le moyen orient, l’Amérique latine. Une telle politique étrangère permettra d’éviter le diktat de l’Occident et de créer un système équilibré de relations internationales.
Commentaires (5)
De nouveau Awa Faye. C'est un expert en propagande surtout. Toutes les puissances sont pareil. La Chine avec le Congo (colonies d'exploitation chinoise en règle), le Soudan (soutien au génocide des noirs), les îles Salomon (guerre civile et protectorat militaire), pillage de notre or dans la Falémé et de nos eaux avec leurs bateaux-usines. La Russie avec le maintien de dictatures, les coups d'État, les invasions et annexions en Géorgie, Moldavie, Ukraine, le boucher d'Alep, Wagner en Libye et le soutien à Hemmeti depuis des années dans sa tentative de coup d'état au Soudan.
Laisse la dans ses rêves payés en yuans... On a tous vu les vidéos des mines de coltan et de cobalt au Congo-Kinshasa avec les chinois qui frappaient ces niaks avec des chaînes pour les punir de mauvais rendements, c'est de l'esclavage pour l'usine du monde et rien de plus il faut appeler un chat un chat. Et il y a des enfants concernés. Acheter xiaomi, huawei, honor, etc... C'est encourager l'esclavage des congolais.
Au moins Awa est honnête et n'a jamais caché son lien avec le régime chinois qui la récompensée et elle l'a médiatisé par soucis d'honnêteté. Je ne peux pas pas dire la même chose d'autres trolls. Suivez mon regard.
Vous oubliez le vol du bois casaçais par les chinois qui le coupait clandestinement et le faisait passer par la gambie. Les chinois qui pointent des armes à feu sur nos pêcheurs pour les empêcher de réclamer qu'ils partent. Mais c'est vrai que c'est moins pire que ce qu'ils font aux congolais parce que les gnaks là c'est leur faute aussi ils se laissent trop faire c'est impossible avec un peuple fier comme les sénégalais
Et dire que ce Mr s'arroge le titre d'expert avec une analyse aussi legere. Depuis que je suis c'est la meme analyse , c'est toujours la faute aux autres jamais des Africains moi y inclu. Ces Etats dont fait mention ce gars ne sont responsables de rien du tout. nous sommes les seuls fautifs . un exemple courant la cote d'ivoire est sous tension a cause d'un vieux de 80 ans qui veut rempiler pour un 4eme mandant completement illegal, c'est la faute des USA ou de L'UE? Au cameroun Un vieux de presque 100 ans au pouvoir depuis 1982 prend le pays en otage juste pour mourir au pouvoir ca aussi c'est la faute aux occidentaux? Paul Biya a traverse a lui seul Reagan, Bush sr, Clinton, Bush jr, Obama, Trump, Biden et Trump encore second mandat cherchez ou se trouve le probleme. Soudan avec une guerre fraternelle a cause de deux imbeciles qui veulent le pouvoir et la famine ravage le pays actuellement ca aussi MR l'expert c'est encore la faute aux occidentaux? vous savez The Blame game is much easier than facing reality and acting on. c'est ca le sens de la responsabilite qui n'est rien d'autre qu'une response adequate a un probleme. L'africain aime la facilite et est extrement egoiste, il ne croit pas a un travail d;ensemble et franchement n'a aucun sens de l'interet general. So all we need to do in man up and quit blaming other and take responsibility for our own actions. Tout un chacun doue d'intelligence peut faire son propre analyse , il faut que l'on cesse de blamer les autres meme si c'est plus facile pour se donner une bonne conscience mais le probleme est que cela ne resoud absolument rien . L'africain ne sait meme pas faire la politique la majeure partie de nos sois disants politiciens le font pour un interet purement individuel cela expilque les detournement et autre imbecilites etc.. Un pouvoir qui ignore l'opposition qui de son cote est plus destructive que constructive l'exemple actuel du senegal des opposants qui souhaitent l'echec de Diomaye ou Sonko ignorant que leur echec se repercutera forcement sur tout senegalais eux y compris.je ne suis d'aucun camp mais est profondement concerne pour le senegal et de la l'Afrique entiere. L on e se developera que par nous meme si l'on aura besoin des autres mais la realite c'est que nul ne le fera pour nous. Changeons nos mentalites d'abord et commencons par nous respecter d'abord. Si j'ai heurte quelqu'un je presente mes excuses mais juste un constat. Africans wake the fuck up once for all .
Article excellent, bien que non exhaustif du fait de l'ampleur du désastre causé par l'occident à l'Afrique sur plusieurs générations, n'en déplaise aux trolls qui s'empressent de venir pondre des inepties pour tenter de brouiller la vérité.
Merci à l'auteur.
Peux-tu compléter dans ce cas ?
les rapports d'awa faye avec le parti communiste chinois sont au grand jour. elle n'est pas hypocrite au moins elle contrairement a d'autres. rien est masqué.
kagamé / M23.......et la Chine qui recuperent les metaux sont morts de rire...........En RDC, l’ancien président Joseph Kabila condamné par contumace à la peine de mort
La haute cour militaire a suivi les réquisitions du ministère public en condamnant à la peine capitale, mardi 30 septembre, l’ancien chef de l’Etat, en exil pour trahison et crimes de guerre.
Mardi 30 septembre, Joseph Kabila – il fut le président de la RDC de 2001 à 2019 – a été condamné à la peine de mort, conformément aux réquisitions du lieutenant général Jean-René Likulia Bakulia, représentant du ministère public. Les accusations étaient lourdes : « trahison », « participation à un mouvement insurrectionnel », « crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité », « homicide intentionnel par balles », « viol », « torture », « déportation » et « occupation par la force » d’une partie de l’est de la RDC, passée en début d’année sous le contrôle de l’AFC-M23.
Autant de charges qui reposent implicitement sur l’autorité, directe mais supposée, qu’exercerait Joseph Kabila sur la rébellion. Le pouvoir congolais le soupçonne en effet d’être derrière le mouvement armé depuis sa résurgence en novembre 2021, après dix ans de sommeil. Et donc de porter une part de la responsabilité des crimes de guerre – voire contre l’humanité – commis par les insurgés et relevés par des organisations de défense des droits humains.
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