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Monday 01 September, 2025
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Al Aminou Lo : « Nous avons une nouvelle doctrine de financement pour soutenir l’Agenda Sénégal 2050 »

Auteur: Ousmane DICKO

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Lors d’un panel organisé ce week-end au CESAG autour du thème « Participation des banques publiques de développement à l’Agenda Sénégal 2050 », Al Aminou Lo, ministre auprès du président de la République chargé du Suivi, du Pilotage et de l’Évaluation de l’agenda national de transformation « Sénégal 2050 », a livré un diagnostic sans détour sur les défis de financement qui attendent l’État sénégalais dans les prochaines décennies. Avec un coût estimé à 45 000 milliards FCFA à l’horizon 2050, le ministre annonce un recentrage de la participation de l’État et un appel fort à la mobilisation du secteur privé.
Intervenant devant des représentants du secteur financier, d’organismes de développement et d’étudiants, Al Aminou Lo a rappelé que l’Agenda Sénégal 2050, vision stratégique à long terme, implique des besoins financiers colossaux : 19 000 milliards FCFA sur les cinq prochaines années et 45 000 milliards FCFA au total d’ici l’échéance. Dans ce contexte, le ministre a affirmé la volonté de réduire la part directe de l’État dans le financement de 68 % à 33 %.
« Les 33 % autres seront pris en charge par les partenariats public-privé (PPP), et les 33 % restants devront venir du secteur privé », a précisé Al Amine Lo, ajoutant que le pays devra mobiliser près de 9 000 milliards FCFA auprès du privé dans les prochaines années. « C’est notre capacité à convaincre et mobiliser. Nous l’espérons très bientôt, nous aurons fini nos échanges avec le Fonds monétaire international pour établir un nouveau programme avec le FMI, parce que c’est de cette nature à calmer l’exubérance qu’on a sur les marchés. Nous allons engager une nouvelle doctrine de financement », a-t-il ajouté.
Mais cette ambition se heurte à des contraintes des finances publiques. « Notre première mission est de redresser. Redresser, c’est pousser l’avion pour le décollage. Mais cela, dans un environnement budgétaire très contraint. »
La nouvelle doctrine de financement qui sera mise en place s’appuiera sur une implication renforcée des banques publiques de développement, qui devront jouer un rôle d’effet de levier en attirant davantage d’investissements privés et en structurant des projets bancables.
Auteur: Ousmane DICKO

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