Après 4 ans passés à la tête de la direction de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda), Ibra Ndiaye, débarqué, dit prendre son départ avec philosophie. «J’ai été fonctionnaire avant d’être Dg de l’Apda. Je suis satisfait de mon travail. Il faut retenir que j’ai été audité 4 fois et je suis sorti premier du groupe sur les 10 structures auditées. La cour des comptes n’a rien trouvé à me reprocher. Au contraire, on m’a félicité», s’est-il réjoui dans un entretien au journal La Tribune. Un bilan qu’il juge largement positif : «J’ai pris une agence moribonde avec des dettes à hauteur de 500 millions CFa. J’ai pris fonction sans véhicule.

Et au bout de 4 ans, j’ai donné à l’agence quatre véhicules dont trois flambant neuf», relate l’ex-Dg dans les colonnes du journal. L’occasion aussi d’évoquer un différend qui l’a opposé au fils de Khoureychi Thiam, ancien ministre sous Wade. «Il faut que les gens sachent qu’en 2007, lorsque Khoureychi Thiam est arrivé comme ministre, il a nommé son fils comme directeur administratif et financier (Daf) avec un salaire exorbitant de 1,5 million de FCfa par mois, presque le double du salaire des autres directeurs. Et quand j’ai voulu l'aligner au même titre que les autres directeurs, il a refusé. J’ai pris une décision souveraine en me séparant de lui.

Et au début, il m’a demandé 50 millions de dommages et intérêts. Lorsque le jugement a été fait, l’Apda a été condamnée à payer 17 millions Cfa. Quand j’ai interjeté appel, un autre jugement a été fait et on a demandé à l’Apda de donner trois millions et de spécifier comment elle peut payer le reste. Mais, regrette-t-il, on ne m’a pas donné les moyens de répondre à cette demande. Or, en prenant cette décision, j’ai fait économiser plus de 45 millions Cfa/an à l’Apda. Et si je devais le refaire demain, ce serait sans hésitation».