En recevant certains leaders de l’opposition hier, jeudi 8 décembre, en vue du Gamou de Tivaouane, le porte-parole des Tidjanes, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, a invité ses hôtes à dialoguer avec le pouvoir. S’ils disent adhérer à l’appel du guide religieux, les adversaires du Président Macky Sall posent quelques préalables.

« Le président de la République doit donner des gages de sincérité en direction pas seulement de l’opposition, mais aussi en prenant en charge de façon effective et efficace les préoccupations des Sénégalais, fixe Idrissa Seck de Rewmi. Il y a suffisamment de problèmes qui méritent d’être posés, mais dans un cadre comme nous l’avons proposé et qui ne soit pas seulement un cadre politique, mais un cadre national, avec l’ensemble des fils du pays. »

Oumar Sarr du Pds souscrit à l’appel d’Al Amine, mais rappelle que chaque camp doit rester dans son rôle. Il dit : « Dans une démocratie comme celle du Sénégal, il faut que le pouvoir puisse gérer les affaires du pays, mais que l’opposition puisse aussi s’opposer. Et le tout, dans le respect des droits des uns et des autres. »

Pour sa part, Mamadou Lamine Diallo du Mouvement Tekki exige du chef de l’État la satisfaction des revendications de l’opposition à propos du processus électoral. Il s’agit, égrène-t-il, de la mise à l’écart d’Abdoulaye Daouda Diallo comme ministre de l’Intérieur et organisateur des élections, et de la tenue des législatives sur la base du « fichier de 2014 audité », notamment.

(Source : L’AS)