Le régime du président Macky Sall est habitué à interdire des manifestations politiques d’opposants. Le président de la République a voulu témoigner sa solidarité à la France en allant grossir les rangs des manifestants pour la liberté, dimanche dernier à Paris.
Critiqué par ses opposants sur ce choix qui engage l’Etat du Sénégal, le chef de l’Etat continue de subir les foudres d’intellectuels, d’associations ou de formations politiques qui «ne sont pas Charlie» et condamnent ce déplacement à l’étranger pour défendre la «liberté d’expression». Laquelle liberté est souvent en souffrance au pays de la téranga où la Plateforme africaine pour le développement et les droits humains (Pladh) a appelé «toutes les associations Africaines, la société civile, les défenseurs des droits humains à un grand rassemblement, le vendredi 24 janvier à Dakar et dans toutes les autres capitales africaines pour dire «Je suis Africain», «Je suis Nigérian», «Je suis Camerounais», «Je suis kenyan»…, selon le communiqué de la plateforme rendu public.
Etant donné la sensibilité de la question, quelle sera l’attitude de Dakar vis-à-vis de cette marche qui, faudrait le rappeler, s’inscrit aussi dans le cadre de la liberté d’expression que le président Macky Sall était lui-même allé défendre dans la capitale française, avec cinq autres chefs d’Etat africains ? Prendra-t-il le risque d’interdire la manifestation comme c’est souvent le cas à Dakar avec les rassemblements de l’opposition ? On se rappelle que lors du dernier sommet de Dakar de la francophonie en novembre dernier, les autorités sénégalaises avaient interdit les manifestations prévues par les organisateurs d'un contre-sommet de la francophonie à Dakar.
Auteur: SenewebNews
Publié le: Mardi 13 Janvier 2015
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