Après le vote des Sénégalais qui, au suffrage universel, ont choisi les cent cinquante députés devant les représenter à l’Assemblée nationale, l’heure est au suffrage indirect pour les différents postes à pourvoir. Même si Moustapha Niasse fait office de favori pour le perchoir, il n’en demeure pas moins, qu’il est contesté par Barthélémy Dias et Moustapha Cissé Lo.La fissure dans les rangs de Benno Bokk Yakaar (BBY) va-t-elle conduire à l’éclatement de la coalition ? Rien n’est moins sûr. Alors que Moustapha Niasse venait juste d’être porté à la tête de la liste de la coalition, pour les Législatives du 1er juillet prochain, Moustapha Cissé Lo avait rué dans les brancards pour déclarer lui aussi, son intention de devenir le onzième président de l’Assemblée nationale. Interrogé par le Pays au Quotidien, Moustapha Cissé Lo n’avait pas manqué de rappeler le soutien qu’il avait apporté à Macky Sall lorsque celui-ci était en course pour la présidence de la République. Un soutien qui lui aura d’ailleurs coûté son poste de député. Aujourd’hui, avait affirmé le tonitruant leader apériste de Mbacké, «j’attends un retour d’ascenseur. Que Macky Sall, m’apporte le même soutien que je lui avais apporté dans sa marche vers le palais».Entretemps, Moustapha Cissé Lo était devenu, ministre conseiller au palais. Alors qu’on croyait que ses ambitions étaient inhibées, le voilà qui remet le fil sur le métier. Dans une récente sortie, le responsable de l’APR a encore une fois, fait état de son intention de briguer le fauteuil de président de l’Assemblée nationale. Challenger potentiel de Moustapha Niasse, il représente une équation à deux Moustapha que le président Macky Sall devra résoudre, en toute diplomatie.L’autre écueil et pas des moindres, est la candidature voulue d’Ousmane Tanor Dieng et annoncée par Barthélémy Dias. Le leader des jeunesses socialistes réveille les vieux démons de Benno Siggil Sénégal. Tanor accédera-t-il à la requête de son poulain ?Pour l’heure, ce qui demeure certain, c’est que le chemin devant faire de Moustapha Niasse, le troisième homme politique sénégalais, après Habib Thiam et Macky Sall, à devenir président de l’Assemblée nationale après avoir occupé la primature, est semé d’embûches.