Ayant tenu une réunion d’urgence ce lundi avec le ministre du Commerce et celui de l’Economie et des Finances sur les prix des denrées de première nécessité, le Premier ministre a tout simplement constaté l’aveu d’échec du gouvernement.«Sur le sucre, il a été décidé de le baisser dans une proportion qui n’a jamais existé au Sénégal. On est passé d’un prix officiel de 690 F Cfa à un prix de 580 F Cfa.
Cela a coûté à l’Etat, pour l’instant, 5 milliards 400 millions de F Cfa. Mais, il faut reconnaître qu’aujourd’hui, le prix est aux environs de 600 F Cfa, parce que c’est toujours un peu difficile de contrôler les prix appliqués par les détaillants.
Il y a des dizaines de milliers de boutiques, on ne peut pas mettre un contrôleur derrière chaque boutique. Sur l’huile en fût, il n’y a pas eu augmentation, mais notre objectif était de baisser. On avait, au moment d’arriver au pouvoir, des prix qui étaient d’environ 1 100 F Cfa le litre.
Nous avons mis en place un dispositif qui permettait de ramener ce prix à 960 F Cfa le litre, mais il faut reconnaître que cela n’a pas été appliqué longtemps. Aujourd’hui, ce prix est à 1 000 F Cfa le litre.
Là également, l’objectif n’a pas véritablement été atteint, toujours pour les mêmes raisons», déclare Abdoul Mbaye.Le 3e produit concerné, ajoute-t-il, c’est le riz ordinaire brisé qui était vendu à 345 F Cfa en mars 2012. «Nous avons considéré qu’il était possible de le ramener à 280 F Cfa.
Là également, on n’a pas atteint notre objectif. Nous avons constaté une baisse sur le sucre dans une moindre mesure, mais sur le riz et sur l’huile en fût, les prix au détail ne sont pas respectés.
Les prix que je donne sont pour Dakar, il faut savoir que dans les régions, il y a le prix du transport qui s’y ajoute. La législation est compliquée. On avait la possibilité de faire vérifier l’application des nouveaux prix pendant six (6) mois. Cela a marché plus ou moins bien, mais au-delà des six (6) mois, on ne peut plus. Il faut savoir qu’on ne peut pas baisser indéfiniment et surtout tous les prix.
Ce n’est pas possible.
L’idéal serait que le taximan décide de baisser son prix, que celui qui loue une chambre décide de baisser son prix.
Quand le prix du lait en poudre augmente aux Pays-Bas (Hollande) et que nous, nous ne produisons pas du lait, quand il augmente en Irlande et que nous, on n’en produit pas, quand il y a des fiscalités qui sont presque insignifiantes sur ces produits, mais quand cela arrive ici, ça coûte plus cher.
Le prix du lait a augmenté parce que c’est un lait importé des Pays-Bas et de l’Irlande. On ne peut pas tout contrôler, ce n’est pas possible», avoue le Premier ministre.
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