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DR SOULEYMANE MBENGUE : "Le Sénégal doit rompre avec l'impunité financière par rapport à la surfacturation des chantiers publics"

Auteur: Ablaye Gadiaga Sarr

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DR SOULEYMANE MBENGUE : "Le Sénégal doit rompre avec l'impunité financière par rapport à la surfacturation des chantiers publics"

Le leader de l’Union pour une République vertueuse (URV-Liggey Sénégal) dénonce les surfacturations des chantiers publics au Sénégal. Pour lui, le pays doit rompre avec l’impunité financière.

"La surfacturation dans les chantiers publics du Sénégal n’est ni un accident ni une fatalité. C’est le résultat de pratiques installées depuis des années, tolérées par les gouvernements successifs et qui coûtent chaque année des dizaines de milliards au peuple sénégalais", a dit le Dr Souleymane Mbengue.

Il est d'avis que la corruption dans les infrastructures freine le développement du pays. Pour lui, un pays qui veut se développer doit cesser de payer trois fois le prix réel de ses projets (routes, écoles, forages, hôpitaux). Il a constaté que les montants annoncés pour ces projets défient l’entendement.

"Des marchés publics surévalués, des avenants excessifs, des coûts multipliés sans justification technique. Pendant ce temps, les étudiants attendent leurs bourses ; des hôpitaux manquent de matériel essentiel ; des routes rurales restent impraticables ; des milliers de jeunes chômeurs cherchent désespérément un emploi ; les inondations envahissent le pays ; le pouvoir d’achat connait une chute inquiétante", s'est désolé le Dr Mbengue.

Selon lui, chaque franc volé ou détourné dans une surfacturation est un franc retiré à une politique publique utile. Il croit que cela constitue un choix politique et non une simple erreur administrative.

"L’URV appelle à une rupture réelle, pas symbolique. La nouvelle gouvernance a promis la transparence. Mais elle ne se décrète pas ; elle se construit, se vérifie et s’impose. L’URV propose ainsi cinq mesures incontournables : un audit indépendant et public de tous les projets d’infrastructures en cours ; une base nationale des prix de référence pour empêcher les majorations artificielles et harmoniser les coûts ; la responsabilisation pénale des signataires ; l’implication systématique des ingénieurs et experts, et la protection des lanceurs d’alerte et des inspecteurs", a-t-il confié.

Le Dr Mbengue d'ajouter que l’impunité financière n’est plus acceptable. Il trouve que le Sénégal vit une période de transition politique majeure. "Le peuple a exigé une gouvernance de rupture. Mais sans une réforme drastique de la gestion des marchés publics, la rupture restera un slogan. Le développement ne se décrète pas. Il se finance. Et pour le financer, il faut arrêter de gaspiller l’argent du contribuable dans des pratiques qui ne profitent qu’à une minorité", a-t-il affirmé.

Le leader de l’URV invite ainsi l’État à redevenir exemplaire et l'appelle à agir vite, fermement et sans considération pour les intérêts particuliers.

Auteur: Ablaye Gadiaga Sarr
Publié le: Jeudi 18 Décembre 2025

Commentaires (7)

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    Tags il y a 11 heures
    Si l'état commence par respecter les délais de paiement, ça contribuera à baisser la surfacturation. Les retards de paiement constituent des pertes financières considérables que les fournisseurs anticipent en les facturants.
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    @ Tags il y a 6 heures
    Rien ne peut justifier la surfacturation. c'est juste de la malhonnete
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    Dr en mensonges il y a 10 heures
    En 2025 , personne ne peut surfacturer un projet . Et ce Monsieur se dit DOCTEUR ? Bon , le diplôme n'est pas synonyme d'intelligence
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    HISTORIEN il y a 8 heures
    La surfacturation n'est ni un délit ni un crime, c'est une illusion que les politiciens utilisent pour des gains électoraux. Le problème est d'évaluer les coûts du préjudice que l'Etat chargent les entrepreneurs qui sont obligés de s'endetter dans les banques avec des services bancaires trop élevés. Et si l'Etat les payait aux date échues. Na Etat di fay téll, lolou moy débat bi. Les entrepreneurs étrangers sont payer à temps et les entrepreneurs nationaux sont persécuter par des retards de paiement inexplicables.
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    Khadim Sour il y a 8 heures
    Merci Dr Mbaing , je commence à avoir de l'espoir sur mon chère pays
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    Momo2 il y a 8 heures
    Il a parfaitement raison, sinon comment expliquer le train de vie de certains fonctionnaires ? Pourquoi il suffit d’un petit marché public pour devenir riche comme Crésus ? Pourquoi la présence de courtiers et démarcheurs d’Etat, dans un système qui se doit concurrentiel et transparent ? En réalité c’est Wade qui est le précurseur de toutes ces gabegies. C’est avec lui que le BCOP a été supprimé, empêchant toute forme d’encadrement des prix, et ces derniers se sont envolés avec les surfacturations, les ententes organisées et les fractionnements de marchés publics. Ensuite il a pris deux décisions, pour rendre cessibles le domaine maritime cessible, et les bâtiments administratifs. Avant son arrivée, ces cessions étaient strictement interdites (domaine maritime et bâtiments publics), d'ailleurs si les régimes précédents avaient fait comme lui, il n’aurait rien trouvé sur place. A propos de surfacturation, je donne un exemple, en tant qu’ancien directeur achats/logistique dans une grande société privée (après 12 ans au poste), j’achetais la rame de papier A4 qualité supérieure à 2200 FCFA contre 5500 dans l’administration. J’ai tellement d’autres exemples, et au commentaire ci-dessus qui considère les retards de paiement comme sources de surfacturations, je signale que dans ma société nous étions à des délais de 70-80 jours contre 90 dans l’administration. Et il nous arrivait aussi de payer avec retard sans aucune contestation sérieuse. De plus, quel retard peut-il expliquer certaines marges exorbitantes ? « Répercuter » un retard dont on n’est même pas certain ? Ce qu'il faut combattre, c'est la possibilité de trier à volonté ceux qu'on décide de payer, car c'est une source de corruption. Dans notre société nous l'avons farouchement combattu, les paiements suivaient la chronologie de dépôt des factures, sauf décision dûment motivée auprès du DG. Avant, des fournisseurs se plaignaient de racket, pour être payés ou même pour recevoir leurs chèques tout simplement. L'administration doit se rapprocher des sociétés privées pour un benchmarking, afin d'établir un bordereau de prix de référence pour les matières, travaux, fournitures et services. L'ANSD doit s'atteler à remettre en place le BCOP, non seulement pour fixer les prix de départ, mais aussi pour les indices annuels d'indexation. Par exemple à notre niveau nous utilisions son équivalent français "Le Moniteur" pour actualiser les tarifs chaque année et avoir une idée générale sur les prix.
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    Anconsa il y a 8 heures
    ❤️ F︆︆i︆︆ll︆︆e︆︆s c︆︆h︆︆au︆︆d︆︆es v︆︆o︆︆u︆︆s a︆︆t︆︆te︆︆nd︆︆en︆︆t s︆︆u︆︆r ~~ H︆︆o︆︆t︆︆2︆︆1︆︆.︆︆F︆︆u︆︆n
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    @ Tags il y a 6 heures
    Rien ne peut justifier la surfacturation. c'est juste de la malhonnete

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