Le Sénégal à la croisée des chemins : Le Pënc d’AfrikaJom Center pose sur l’avenir de la démocratie sénégalaise
Le Sénégal est à un moment charnière de son histoire. La démocratie sénégalaise, considérée comme l'une des plus vibrantes d'Afrique, est mise à l'épreuve. Les récents événements ont montré que le pays a une grande capacité de surmonter les crises, mais il est nécessaire, selon plusieurs spécialistes, de trouver des mécanismes de préventions à travers un dialogue permanent.
C’est dans cette perspective que s’inscrit la journée nationale de réflexion lancée, ce mardi 16 décembre 2025, par AfrikaJom Center à travers le programme Agora/Penc qui a vu la participation d’acteurs politiques de tous bords, de parlementaires, d’universitaires, d’acteurs de la société civile, etc.
Dans une interview, en marge de cette journée, le fondateur du think tank AfrikaJom Center, Alioune Tine a déclaré que le pays est à une période de « bascule », « d'incertitude » et « d'interrogation ». « La démocratie sénégalaise est vibrante, mais elle est inachevée », a-t-il déclaré. « Il faut que les Sénégalais se réunissent pour discuter des questions stratégiques et nationales, pour trouver des solutions ensemble », argue la figure de proue de la société civile sénégalaise.
Il a souligné que la démocratie est un processus continu qui nécessite des efforts constants pour être améliorée. « La démocratie, c'est comme la sculpture, il faut la travailler, la discuter et la construire ensemble », a-t-il déclaré.
Aujourd’hui, souligne Alioune Tine, « nous avons créé le Penc pour en faire, si vous voulez, périodiquement, des moments où les Sénégalais de toute nature se rencontrent. Aujourd'hui, peut-être qu'il y a les députés, une autre fois on va faire un Penc (Agora) avec les pêcheurs, pour parler de la pêche. On va faire un Penc avec les commerçants, les hommes politiques, etc. Et ça nous permettra d'échanger, d'interagir sur les questions économiques, politiques, institutionnelles ».
Le Sénégal a traversé des moments difficiles, notamment la crise politique de 2012 et les récentes manifestations politiques de 2021 à 2024. Mais le pays a su remonter la pente grâce à la mobilisation des citoyens et à l’engagement du pouvoir judiciaire à travers le Conseil Constitutionnel.
Cependant, il est temps de se poser les bonnes questions, selon M. Tine. Comment le Sénégal peut-il consolider sa démocratie ? Comment peut-il garantir la stabilité politique et économique ? Comment peut-on promouvoir la participation citoyenne et la transparence dans la gestion des affaires publiques ?
A l’en croire, la réponse à ces questions passe par la mise en place d'une démocratie délibérative et participative. « Il faut que les citoyens soient au cœur du processus de décision, qu'ils soient informés et qu'ils puissent participer aux débats publics », insiste-t-il.
Selon lui, la justice a été « notre problème », mais elle a également été « la solution » lors de la dernière crise politique. « Pendant ces moments extrêmement difficiles. Et le monde entier a suivi. Les gens oublient qu'en réalité, même les sénateurs américains sont intervenus pendant ce moment-là. Je ne parle pas des Africains. Donc le monde a suivi ce qui s'est passé, a vu le miracle qu'on a obtenu », rappelle Alioune Tine.
Qui pense que « nous sommes en train de traverser un moment intéressant parce que les crises sont nécessaires à partir du moment où l'on peut tirer les meilleures leçons pour opérer un changement et un sursaut ».
Commentaires (10)
Tu as soutenu et tu soutiens des aventuriers dont est un fornicateur responsable de 86 morts
Pére may ñu afieu way té outi léguéye
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