S’il cherchait à attirer l’attention en vue des législatives, Me El Hadj Diouf aura réussi. Face à la presse hier, jeudi 25 mai, pour présenter sa coalition, Leeral, l’avocat s’est distingué en dévoilant certains cafards de l’Assemblée nationale.
Selon lui, il y a une surfacturation et un détournement de deniers publics sur les vidanges des 200 véhicules de l’institution. L’avocat affirme que chaque vidange est facturée 180 mille francs CFA alors que le tarif courant oscille entre 30 000 et 40 000 francs Cfa. Au total, estime Me El Hadj Diouf, 30 millions sont détournés chaque mois sur ce poste. Ces accusations ont été balayées d’un revers de la main par le chef du parc automobile de l’Assemblée nationale, Mor Ndiaye.
Celui qui s’est baptisé «député du peuple» ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Au cours de la même conférence de presse, il est allé plus loin. Il accuse : «Les membres du bureau de l’Assemblée nationale, même s’ils habitent Dakar, domiciliés au Plateau, ils ont 2 millions de F Cfa, 1000 litres d’essence par mois et 1 million de dessous de table, c’est des fonds politiques.»
Ces députés privilégiés sont tous issus du camp présidentiel, selon Me El Hadji Diouf. Qui s’insurge contre ce traitement de faveur au détriment de certains de ses autres collègues moins nantis. Il donne l’exemple des «députés simples» : «Ils ont 1,3 million de francs et 250 litres d’essence par mois, même s’ils sont de Fongolimbi, de Matam ou d’Oussouye.»
L’avocat estime que c’est là qu’il faut chercher la cause de l’absentéisme des députés. Un sujet qui a occupé la Une de Seneweb cette semaine.
«C’est pourquoi les députés qui sont très éloignés de Dakar ne peuvent pas venir tout le temps à l’Assemblée nationale, plaide-t-il. Il faut que les gens sachent pourquoi cet absentéisme à l’Assemblée nationale. Ils ne sont pas motivés. Après quelques déplacements, ils n’ont plus de carburant. Ils n’ont pas où loger à Dakar. Pour la plupart c’est des prolétaires.
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