«Nous travaillons sans tapage, mais nous envoyons des gens en prison». Les propos sont du premier président de la Cour des comptes, Mamadou Hady Sarr qui s’exprimait en marge d’un don de sang organisé à l’occasion du 8 mars. Pour dire que la justice sénégalaise, est indépendante et ne souffre d’aucune influence de l’exécutif, à l’en croire.

«Aucun président ou autorité, soutient-il, n’a tenté de nous influencer sur le programme de la Cour des comptes. La Cour des comptes sort son rapport, ce que les gens ne comprennent pas, c’est que dans nos rapports, il y a ce que nous appelons les suites de rapport, il y a des diligences que nous menons et cela peut amener quelqu’un en prison, si nous découvrons une infraction à caractère pénal», explique Mamadou Hady Sarr dans l’As Quotidien de ce jeudi 9 mars 2017.

Il précise toutefois que la cour des comptes, qui est dans la justice financière, «n’a pas de compétence pénale. Nous saisissons le ministère de la justice qui, à son tour, saisit le procureur. Nous travaillons sans tapage, mais nous envoyons des gens en prison», renchérit-il.

«Nous sommes totalement indépendants et notre programme nous le suivons de manière indépendante. Personne ne nous influence et aucune autorité ne peut le faire. Depuis que la Cour des comptes est là, aucun président, d’Abdou Diouf en passant par Abdoulaye Wade jusqu’à Macky Sall. Aucun de ces présidents n’a tenté d’influencer la cour des comptes», martèle encore son premier vice-président.