PS : «Rafistolage politique»
Interrogé par Le Soleil, l'enseignant-chercheur en sciences politiques à l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint Louis, Moussa Diaw, dresse un tableau critique de l'état actuel de la mouvance socialiste, qu'il décrit comme traversant une «crise de leadership avec une direction fortement contestée». Il souligne également que des querelles personnelles persistent entre Khalifa Sall et Barthélémy Dias, fragilisant la mouvance socialiste.
Les retrouvailles : un mirage à éviter
Selon le spécialiste, les retrouvailles de la grande famille socialiste ne constituent pas une solution miracle. Il les qualifie de «mirage» pouvant freiner la mise en œuvre de réformes réelles et se heurter à l'indifférence de l'électorat. Pour survivre dans un paysage politique recomposé, la mouvance doit «se réinventer» et proposer un programme cohérent, capable de répondre aux aspirations de la jeunesse, désormais au cœur de l'électorat sénégalais, plutôt que de se contenter d'un «rafistolage politique».
Nécessité d'un nouveau leadership
Concernant le processus de relance et de refondation des textes prévu par les Verts, l'interlocuteur du quotidien national insiste sur l’importance de l’émergence de nouveaux dirigeants. Pour redynamiser le parti et lui permettre de jouer son rôle de locomotive au sein de l’opposition, le PS doit impérativement se doter de leaders «en phase avec les réalités actuelles», capables de porter un discours centré sur les préoccupations des jeunes, notamment l’emploi et l’avenir.
Commentaires (3)
Voilà le vrai problème dans ce pays …
Le refus de s’unir pour faire primer l’intérêt général ..
Voilà le genre d’attitude qui avait profiter à Macky face au refus de Tanor et Niass de s’unir .. Macky a pris le pouvoir sous leur nez pour ensuite les soumettre .. avec des postes de president d’institution…
La même erreur à ouvert une brèche à Sonko …
Finalement le parti le plus vieux du pays pose les pires problèmes à ce pays …
Une Aminata qui est sortie de l’histoire depuis belle lurette
Un Khalifa qui a fini de démontrer que sa plus grande qualité est l’ingratitude et la fourberie
Un Barth qui pense que la vulgarité et l’immaturité peuvent être élevées au rang d’idéologie politique..
ON NE PEUT PAS FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX…
ALLEZ OUST ….
Merci pour cette lucide lecture
Tout est dit dans le commentaire précédent.
Nous vivons dans un concept "République" dont personne ne le vit comme une conviction chevillée au corps. Ceci vaut quasiment pour toutes les formations politiques sénégalaises.
Pays particulier dans lequel un voleur peut être célébré et défendu ouvertement, l'honnêteté rime avec naïveté, ponctualité rime avec oisiveté etle sérieux reste un concept.
En réalité, ce pays fait peur.
Je partage pleinement l’analyse du chercheur Moussa Diaw sur la question du leadership. C’est, à mon sens, le véritable défi du Parti socialiste et de toute l’opposition sénégalaise.
Mais au-delà du débat sur le leadership, les préoccupations réelles du peuple sénégalais vont bien plus loin. Il ne s’agit pas seulement de l’avenir de la jeunesse et de l’emploi, mais aussi de la santé, de l’éducation, des infrastructures c’est à dire de tout ce qui conditionne l’émergence et le développement durable de notre pays.
Car proposer des solutions à l’emploi sans mesures d’accompagnement solides, c’est courir le risque de transformer le revenu par habitant en une équation sans solution.
C’est pourquoi le Sénégal a besoin d’un projet de société global, cohérent et inclusif, qui prenne en compte l’ensemble des secteurs d’activité.
C’est à cette condition seulement que nous pourrons « bâtir un avenir stable, prospère et équitable pour tous les sénégalais » pour citer le discours du camarade Alioune Ndoye.
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