Le panier de la ménagère traverse une période très difficile à Conakry. Plusieurs produits agricoles en provenance de l’intérieur du pays, notamment l’huile rouge, le piment et d’autres crudités, ont connu une hausse spectaculaire des prix ces derniers temps.

Au marché de Matoto, le bidon de 20 litres d’huile rouge, produit phare de la région de N’Zérékoré, se négocie aujourd’hui entre 300 000 et 320 000 GNF. Quant au sac de 50 kilogrammes de piment, il atteint désormais 1 200 000 GNF, contre 200 000 à 300 000 GNF il y a quelques mois seulement.

Cette flambée des prix s’explique par plusieurs facteurs, selon les commerçantes :

1. Mauvaise récolte des fruits du palmier à N’Zérékoré, principale zone de production ;
2. Augmentation des frais de transport, le bidon vide coûtant désormais 3 500 GNF de Conakry à N’Zérékoré, et 12 000 GNF rempli ;
3. Rareté de certains produits due à la saison.

Rencontrée dans son magasin, Diallo Mariama Sow explique :

« Oui, le prix de l’huile rouge a grimpé. L’année dernière, un bidon de 20 litres se vendait entre 250 et 260 mille GNF. Cette année, le prix est monté à 320 000 GNF, car il faut ajouter notre bénéfice et les frais de transport. Parfois, nous ne gagnons presque rien. »

Marie Mara, une autre commerçante, confirme la tendance et souligne que plusieurs autres denrées ont suivi la même hausse :

« Le piment a explosé à 1 million 200 mille GNF le sac de 50 kg. La tomate, qui se vendait 5 000 GNF il y a quelques mois, atteint aujourd’hui 50 000 GNF. Le panier de la ménagère est très coûteux et nous, commerçantes, souffrons énormément. »

Cette situation reflète la difficulté croissante des ménages à Conakry pour se procurer des produits essentiels, alors que les coûts augmentent dans un contexte de rareté et de hausse des prix de transport.