C'est un pas décisif vers la libre circulation. Depuis juillet 2025, le Kenya a levé l’obligation de visa pour les citoyens de la quasi-totalité des pays africains ainsi que pour la majorité des États caribéens. Seules la Libye et la Somalie restent exclues de cette mesure, pour des raisons de sécurité. Cette initiative ambitieuse vise à stimuler l’intégration régionale, à dynamiser le tourisme et à concrétiser les engagements de libre circulation inscrits dans les protocoles de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).Ce changement de politique migratoire intervient alors que le continent peine encore à traduire sur le terrain les principes de mobilité contenus dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine. En éliminant les barrières administratives à l’entrée sur son territoire, Nairobi envoie un signal fort en faveur d’un panafricanisme économique et humain, misant sur l’ouverture comme levier de croissance, d’échanges et d’attractivité. Le secteur du tourisme devrait en être le premier bénéficiaire, avec une hausse attendue du nombre de visiteurs intra-africains.Au-delà de l’impact économique immédiat, cette politique s’inscrit dans une volonté plus large de redéfinir le rôle du Kenya comme hub régional de mobilité, de commerce et de diplomatie. À l’heure où les dynamiques régionales sont en quête de cohérence et d’efficacité, le choix de l’ouverture pourrait bien inspirer d’autres pays africains à revoir leur propre politique migratoire dans un esprit de convergence continentale.
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