Niger: grève des magistrats après la dissolution de syndicats et la radiation d'un des leurs
Le torchon brûle au Niger entre la junte et les magistrats: ces derniers ont appelé vendredi à une grève après la dissolution de plusieurs syndicats du secteur judiciaire et la radiation d'un de leurs membres.
Le Niger est dirigé par une junte militaire avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir lors d'un coup d'Etat en juillet 2023.
La semaine passée, le régime a dissous cinq syndicats du secteur judiciaire, arguant qu'ils "n'oeuvrent pas pour le bon fonctionnement du service public de la justice".
Et jeudi, Abdoul-Nasser Bagna Abdourahamane, le secrétaire général du SAMAN, puissant syndicat des magistrats qui fait partie des organisations dissoutes, a été radié du corps judiciaire par décret.
Les motifs de cette radiation n'étaient pas officiellement connus.
Jeudi soir, le SAMAN a qualifié de "dérive autoritaire sans précédent" cette mesure et décrété une grève illimitée. Il a par ailleurs engagé des recours contre sa dissolution.
Les mouvements de grève du SAMAN sont généralement bien suivis au Niger.
En plus du SAMAN, quatre autres syndicats du secteur de la justice ont été dissous la semaine passée par des arrêtés ministériels.
L'ordre des avocats du Niger avait également appelé à une grève jeudi et vendredi pour protester contre ces dissolutions et d'autres centrales syndicales ont demandé l'annulation des arrêtés.
En avril, la junte avait déjà dissous trois autres syndicats: celui des Douanes et deux des Eaux et Forêts, conformément à la "Charte de la refondation" qui interdit "formellement" aux forces de défense et de sécurité du pays l'exercice du droit syndical.
Ce texte promulgué fin mars par le général Tiani a valeur de Constitution et a fixé la durée du régime militaire à cinq ans minimum.
L’armée et les forces paramilitaires (douane, eaux et forêts, police) sont engagées dans la lutte antijihadiste dans ce pays régulièrement frappé depuis une dizaine d'années par des attaques de groupes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique.
Commentaires (1)
Le métier de magistrat doit être un choix selon les conviction propre de la personne pour servir son pays comme le font les militaires. Il ne doit pas être un passdroit pour s'enrichir dans l'administration. Ce syndicat des magistrats au niger ralentit le bon fonctionnement de la justice avec des réclamations bidons juste pour leur luxe. En quoi un magistrats est plus méritant qu un soldat l, un enseignant our une sage-femme?
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