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Nigeria: début du nouveau procès du chanteur accusé de blasphème et déjà condamné à mort

Auteur: AFP

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Nigeria: début du nouveau procès du chanteur accusé de blasphème et déjà condamné à mort

Le nouveau procès du chanteur musulman nigérian accusé de blasphème Yahaya Sharif-Aminu s'est ouvert jeudi à Abuja, la capitale, ses avocats espérant obtenir son annulation.

La Cour suprême du Nigeria a tenu jeudi sa première audience dans cette affaire très médiatisée de blasphème qui date d'il y a cinq ans.

Yahaya Sharif-Aminu, un musicien musulman soufi, a été condamné à mort par un tribunal islamique de l'État de Kano en 2020 pour avoir partagé les paroles d'une chanson jugées insultantes envers le prophète Mahomet.

La Haute Cour de l'État de Kano a ensuite annulé la condamnation, mais a également ordonné un nouveau procès, une issue que ses avocats tentent d'empêcher tout en demandant une décision plus large sur les sanctions applicables en cas de violation de la charia, notamment la peine de mort pour blasphème et adultère.

"Tous les aspects du code pénal de la charia qui enfreignent la constitution et les obligations internationales du Nigeria ne peuvent figurer dans nos codes", a déclaré l'avocat Kola Alapinni aux journalistes après que le tribunal a accordé à son équipe un délai supplémentaire pour déposer son appel.

Bien que le gouvernement fédéral du Nigeria soit laïc, la charia coexiste avec la loi commune dans 12 États du nord, majoritairement musulmans.

Les peines sévères pour violation de la loi islamique sont rarement prononcées et presque jamais appliquées. Les condamnations à mort pour adultère et blasphème sont en général soit annulées, soit suspendues en attendant l'appel.

Cependant, dans le nord du pays, socialement conservateur, des foules sont connues pour se livrer à des actes de justice populaire en cas de blasphème présumé.

Après la diffusion début 2020 de cette chanson sur les réseaux sociaux, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues de la ville de Kano pour réclamer l'arrestation de Yahaya Sharif-Aminu. La foule avait même brûlé sa maison familiale.

Alors que l'affaire a été portée devant la plus haute juridiction du Nigeria, des défenseurs des libertés civiles et religieuses des États-Unis, de l'Union européenne et des Nations unies ont exprimé leur soutien à M. Sharif-Aminu.

En avril, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), a jugé que la peine de mort prononcée par Kano pour blasphème était "excessive et disproportionnée".

Le Nigeria n'a pas appliqué cette décision.

Sharif-Aminu, qui était absent à l'audience jeudi, reste en détention pendant que son appel se poursuit.

Auteur: AFP
Publié le: Jeudi 25 Septembre 2025

Commentaires (3)

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    CEDDO il y a 2 jours

    La religion est source de divisions et de conflits
    Dieu est AMOUR
    Aimez vous les uns les autres et le monde se portera mieux
    Dieu n'a parlé avec aucun de vos prophètes

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    Ah bon !? il y a 2 jours

    Et j'imagine, qu'il t'a parlé à toi !

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    Zebarry il y a 2 jours

    Touche pas a mon prophète !! Si tu veux la paix !!! C facile, du respect dans tout les sens... inchallah

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    quel bordel il y a 2 jours

    senegal da ngay saga YALLA ou Son prophete saw (pas de problem), niou saga sap serigne par retaliation niou emprisonner la. pays d'hypocites et pleins d'associateurs.

    \soufisme bakhoul adouna, bakhoul alakhira!!!

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