Son parcours politique ressemble à celui du regretté président béninois Mathieu Kérékou. Tout comme le natif de Kouarfa, Muhammadu Buhari a été putschiste puis démocrate. De 1983 (année de son accession au pouvoir par coup d’Etat), au 1er mars 2023, date de son départ d’Aso Rock, celui que les Nigérians appellent « Baba Go Slow » a fait des déclarations polémiques. Voici un top 3. Pour un Nigeria sous la ChariaEn 2001, alors qu'il participait à une conférence, le militaire a déclaré qu’il était favorable à l’application de la charia dans tout le pays. « Je continuerai d’afficher ouvertement et intérieurement mon engagement total envers le mouvement de la charia qui balaie tout le pays. Si Dieu le veut, nous ne cesserons pas de travailler pour la mise en œuvre totale du système juridique de la charia dans le pays » a déclaré Buhari. Ses propos avaient créé la controverse, puisque le pays compte aussi des millions de chrétiens.« Ma femme appartient à la cuisine, à mon salon et à l’autre pièce »En 2016, alors qu’il s’entretenait avec la BBC, le dirigeant a fait une autre déclaration polémique. En effet, quand les journalistes lui ont demandé ce qu'il pensait des critiques de sa femme sur certaines de ses décisions politiques, il a répondu ceci : « Je ne sais pas à quel parti appartient ma femme, mais ma femme appartient à la cuisine, à mon salon et à l’autre pièce ». Ces propos ont fortement déplu aux féministes qui ont traité " Baba Go Slow" de macho.Ils pensent « qu’ils devraient donc rester les bras croisés et bénéficier d’un logement,… »La dernière déclaration de Buhari qu’on retient dans ce top 3 est intervenue lors du Commonwealth Business Forum de 2018 à Westminster.Le dirigeant a accusé ses jeunes compatriotes de vouloir tout de l’Etat. « Notre population est très jeune, estimée à 180 millions de personnes, selon une estimation prudente. Environ 60% de la population à moins de 30 ans. Nombre d’entre eux ne sont pas allés à l’école et prétendent que le Nigeria est un pays producteur de pétrole et qu’ils devraient donc rester les bras croisés et bénéficier d’un logement, de soins de santé et d’une éducation, gratuitement » a déclaré le natif de Daura.Il avait été copieusement critiqué à l'époque.Biola Kazeem, un commentateur politique, a par exemple indiqué que le président était mal placé pour traiter les jeunes fainéants, parce qu’il a « vécu aux frais du Nigeria toute sa vie ».
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