La campagne de commercialisation de l’arachide s’annonce particulièrement difficile pour les producteurs du département de Nioro, dans la région de Kaolack. Les opérateurs et acheteurs se font désirer, laissant les agriculteurs dans l'incapacité d'écouler leur production.

Le constat est amer, comme l'explique Mady Camara, un opérateur présent sur le marché de Ndiayenne : « Nous sommes à Ndiayenne, un des marchés les plus fréquentés du département de Nioro, il y a presque aucun acheteur d'arachide. Dans le marché, il y a presque personne, les producteurs rencontrent d'énormes difficultés. »

Mady Camara, qui a plus de douze ans d'expérience en tant qu'opérateur et gérant de secco (point de collecte), affirme n’avoir jamais vécu une telle situation.

Les producteurs pointent du doigt le nombre très insuffisant de points de collecte officiels mis en place, ce qui entrave gravement la commercialisation de leurs graines, alors même qu'ils sont dans un besoin urgent de liquidités.

La situation est particulièrement critique dans la commune de Kaymor. En plus du problème général de la rareté des acheteurs, la zone souffre d’un enclavement prononcé. Il n’y a qu’un seul point de collecte pour 23 villages, accentuant les difficultés logistiques et financières pour les producteurs locaux.

Cette lenteur met en péril les revenus des agriculteurs et soulève des inquiétudes quant à l’efficacité de l’organisation de la campagne de commercialisation dans cette zone réputée pour sa forte production d’arachide.