Pr Jean-Louis Correa
Un profond sentiment de déception m’anime au vu des débats, pire des affrontements, sur la question dite de l’affaire du voile à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc. Des voix autorisées ont eu des comportements grossiers et cavaliers, élever des propos parfois peu amènes. En guise d’exemple, Madame l’inspectrice d’académie de Dakar. Une responsable de cet acabit doit s’imposer la réserve qui sied à son rang et aux circonstances. J’ai eu le mince espoir d’apercevoir cette grandeur comportementale et républicaine dans ses premières sorties médiatiques pondérées, calmes, à la hauteur de son rang et de sa mission au service de tous les Sénégalais.
Permettez-moi, Madame, de vous rappeler que le Sénégal, notre pays, appartient à tous ses fils et filles qui, à des niveaux différents, participent à son développement, quelle qu’ait été leur religion. La malheureuse phrase que l’on vous prête « ici, c’est le Sénégal, toutes les femmes devraient être voilées » tient, j’ose espérer, plus d’une maladresse langagière que d’une énonciation consciente et réfléchie. Dans le cas contraire, elle témoignerait d’un refoulement volontaire, dans les abysses de la mémoire, de l’état d’acculturation profonde du peuple sénégalais et du peuplement divers et multiple de notre chère patrie.
Mais de tous, j’ai peu ou prou entendu les intellectuels, universitaires et autres sachants, savants en tout et subitement inexperts aussitôt la question tangente ou clivante.
Profond défenseur du vivre ensemble, il me tient de rappeler mon attachement sincère et indéfectible à la paix, à la tolérance, à l’égalité, à l’équité, à la liberté religieuse, et à la liberté d’expression, dans nos environnements de vie quotidienne, de travail, à l’école et à l’Université. Ce sont ces valeurs, adossées au travail, qui permettront de bâtir un Sénégal prospère et ouvert. Certains propos haineux et irrespectueux, entendus de tous bords, sont intolérables et jurent d’avec nos traditions ancestrales. La liberté religieuse implique celle de croire, de ne pas croire, de changer de religion et de laisser aussi les autres en faire autant.
Au-delà de ces inconduites, cette affaire interpelle sur le chavirement de l’école publique sénégalaise. Celle en laquelle nous croyons, qui nous a formés, doit être le rempart contre l’installation d’un ordre moral, promoteur d’un discours de haine, ferment d’un terrorisme pseudo-intellectuel anesthésiant de la libre pensée. L’école publique est morte de sa belle mort par suite de compromissions qui en ont extirpé les missions fondamentales. Le même sort est réservé à l’école privée catholique et à elle uniquement, parce qu’en la matière, une discrimination profonde se déroule sous nos yeux que nous n’avons pas le courage de dénoncer. Où l’on peut constater que les acteurs de l’école la subissent plus qu’ils ne la pensent, se contentant vilement de la panser. Nous devons, tous les démocrates, tirer profit de cette affaire pour réhabiliter et sauver l’école…publique.
L’école publique est le véhicule d’un projet de société, d’un vivre ensemble. C’est le lieu de la construction des valeurs essentielles permettant d’asseoir des citoyens capables de conduire le développement de leur pays. Les défis du développement qui nous interpellent, renforcés par la révolution numérique et l’économie de la connaissance, s’accommodent mal d’une école du repli identitaro-religieux et de l’entre-soi. Des réformes et des compromissions piégeuses de l’école publique ont été acceptées comme enseigner la religion à l’école. J’entends bien, mais l’école ne saurait être le lieu de l’enseignement de la religion. Elle est le lieu de l’enseignement de la raison kantienne, de la critique et de la réfutation popperienne, de la logique aristotélicienne, des mathématiques, de l’art, de la musique et, surtout, de notre histoire négro-africaine dépourvue de biais acculturant.
Une sorte de paresse intellectuelle et parfois d’inculture nous conduisent à un enjambement de l’histoire ne nous révélant que ce qui flatte nos égos. Aucune acculturation, d’où qu’elle vienne, ne devrait nous conduire à la tabula rasa. Malheureusement, l’Afrique est le seul continent qui pense son développement par procuration conceptuelle et emprunt de pensée. Nos imaginaires et autre cosmogonie sont contraints par les forces de l’acculturation. Nous vivons une situation de refoulement de notre ontologie nègre. Enfants, nous faisions Leeboon- Leepoon, Laambi Golo, Tadjaboon. Nous sommes rendus, quelques décennies plus tard, à une société a-historique, où l’on peut comprendre que notre futur est compromis. Tant que l’on n’assumera pas notre héritage ceeddo, négro-africain, à quoi se sont greffés les impérialismes orientaux et occidentaux, les présupposés mentaux de notre décollage économique ne seront pas posés. A regarder le Sénégal, les musulmans sont devenus plus musulmans et les chrétiens plus chrétiens, c’est le règne de l’entre-soi et du repli identitaire.
Le déclin de l’école publique a beaucoup à voir dans ce constat. L’espace partagé par tous les sénégalais était l’école publique, au projet bien pensé, à la qualité éprouvée. Cette école a formé les élites actuelles du pays, pour l’essentiel. Il ne me semble pas qu’il y ait eu un travestissement religieux ou une sécularisation outrancière de la société sénégalaise, pour cette raison. Les ferments religieux de la société sénégalaise sont, aujourd’hui plus qu’hier, plus que raffermis. Le chavirement de l’école publique est la faute des élites politiques qui l’ont abandonné pour diverses raisons. L’appât du gain, avec l’arrivée massive des capitaux privés et le gain politique, dans une forme de transaction politicienne en sont des causes certaines. Les élites politiques ont conspiré contre cette institution républicaine pour mieux célébrer leurs noces avec les établissements privés d’enseignement.
A part piéger l’école, y enseigner la religion n’est que la soumission de l’Etat à un diktat impérialiste. Les penseurs de l’école ont failli. La caste des inspecteurs et autres décideurs de l’école a été incapable de s’élever au-dessus des contingences populistes. Penser l’école ne se résume pas seulement à la manipulation sans science des curricula, à l’empilement des trimestres et autres semestres, à la distribution de prix et autres récompenses. L’école, c’est un projet d’hommes et de femmes éduqués à dessein. La théorisation du projet de l’école sénégalaise est perfectible.
L’école publique, dans son ensemble, est piégée. Un projet funeste étant ourdi contre elle. Ils sont rares ceux qui osent affirmer clairement le dessein de leur projet pédagogique, à l’instar de beaucoup d’écoles privées, laïques ou confessionnelles. L’école privée a un projet d’éducation propre, s’incorporant certes dans le cadre défini par les autorités nationales, mais pourvu d’une autonomie suffisante pour édifier les hommes et les femmes souhaités. La contemplation du projet pédagogique du privé interpelle sur celui du public dont l’ambition devrait être d’aller plus loin que le simple apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques.
J’interpelle les familles qui, pour la plupart, ont désinvesti, défroqué. Un défaussement égoïste et inconsidéré sur l’Etat se constate. En cela, l’Etat aussi est piégé, assaillit qu’il est par des demandes illégitimes parce que méconnaissantes des missions premières d’un Etat.
Alors, j’exhorte les hommes politiques, porteurs de projets de société pour notre pays, à repenser la question de l’école, en dehors des calculs politiciens. De la bonne prise en charge de cette question dépend la reconstruction du lien social perdu, du vivre ensemble écorné. L’école publique est le garant de la laïcité et de l’égalité des chances. Devons-nous, démocrates et républicains de ce pays, la laisser aller à vau-l’eau par lâcheté intellectuelle ? Nous avons un devoir de sauver notre école publique, de la sortir du piège anti-républicain qui ceint, tel un lutteur son adversaire, le préau. Nous le devons à cette école.
La société civile, surtout celle spécialisée dans l’éducation, doit cesser d’être la caisse de résonnance des puissances étrangères pour devenir des acteurs d’un projet d’éducation endogène.
Au-delà du voile de Jeanne d’Arc, se pose la question de la démocratie participative dans la société sénégalaise, notamment du contenu discursif de celle-ci. L’horizontalité induite par le web 2.0, notamment les réseaux sociaux, rend audible tout type de discours, de même que le mode de scrutin présidentiel fait prendre des décisions purement circonstanciées aux hommes politiques. La responsabilité des pouvoirs publics est ici interpellée. Non seulement dans la formulation d’un projet d’école crédible mais également dans la rationalisation des initiatives privées et des capitaux étrangers intervenant dans le système. Que l’absence de l’Etat ou sa faible présence dans certaines zones du territoire national n’emporte pas comme conséquence le pullulement d’offres de formation non ouverts et démocratiques. Ce ne sont pas des saillies et autres enfoncements de portes ouvertes proposés par le Ministère de l’éducation nationale qui font office de lignes de conduite aux protagonistes du système, encore moins des états généraux aussi récurrents qu’inutiles. Il s’agit plutôt de savoir l’ambition de l’Etat en la matière, son projet d’avenir pour nos enfants, les actions envisagées et les résultats attendus.
Mais, enfin, le voile de Jeanne d’Arc pose le double problème de l’expression de la religion dans la sphère publique et les politiques publiques et celui de la détermination de son espace de confinement.
Mon maitre, le Pr. Babacar Kanté, disait, « quand j’ai des étudiants en face de moi, il m’importe peu de savoir s’ils sont chrétiens ou musulmans. Je vois des étudiants ». Devant la République aussi, il n’y a que des citoyens. Mais pour ce faire, l’Etat doit avoir les moyens de ses ambitions.
Professeur Jean-Louis CORREA
Agrégé des Facultés de Droit
Commentaires (16)
Corréa n'est pas à ce niveau d'analyse de haine des musulmans ou autres. Vous le connaissez? Rien dans son texte ne laisse transparaitre cela. Au contraire, il adopte une position médiane de réconciliation et de mise en avant de la citoyenneté avant toute autre identité religieuse, musulmane ou chrétienne. J'ai compris que c'était la diversité qui faisait la richesse d'un pays, la mixité, l'apport de tous les savoirs kant, Ibn Arabi, Cheikh Anta Diop mélangés donnent une ouverture sans égale. Je salue ce texte, très équilibré, sans haine, ni passion.
Heureusement que Corréa que les musulmans soient majoritaires et très, très tolérants.
Je sens le feu qui te ronge de ne pouvoir humuliet des musulmans que gu sembles détester au fond de toi même. Vous êtes agrégé et vous connaissez l'histoire de ce monde avec ses guerres, ces chambres à gaz , ces intolérances, et vous n'ignorez pas les auteurs et leurs complices et leur religion. On ne peut pas effacer par un coup de plume l'histoire des peuples. Vous et vos amis êtes intolérants et acculturès. Même au royaume uni, vous rencontrez des fonctionnaires de police voilé sans problème comme au niveau de leurs aéroports dans le commerce et vous avec vos "diplômes " produit du racisme pur , vous voulez nous faire la leçon de tôle te ou de civisme. Restez dans votre religion que nous respectons sincèrement mais apprenez à nous aimer car notre peuple n'à pas besoin de cette haine latente. Restons des voisins et des frères. Salam.
Bel exemple de syncrétisme intellectuel. Penser local pour agir global. On se sert de tous les savoirs pour bâtir un savoir endogène, exportable.
le voile est une recommandation pas une obligation. Jumma Mubarak
Le mois de Ramadan est un mois sacré pour le musulman. C'est un des 5 piliers de l'Islam, donc une obligation, revenons à Dieu. Le voile est une recommandation pas une obligation. En ce mois sacré de Ramamdan, ce débat doit être clos pour tous les gens du livre et par respect pour les musulmans
RAMADAN MUBARAK
"l’Afrique est le seul continent qui pense son développement par procuration conceptuelle et emprunt de pensée" vous avez dit? mais que font les Kant et Descartes dans ton discours? peut-on vouloir une chose et son contraire?
Attention, il a ajouté "et de notre histoire négro-africaine". S'ouvrir aux autres (Kant et Popper) et s'ancrer dans ses valeurs (notre histoire africaine). Aucune contradiction dans les propos de l'auteur. Pour moi, bien au contraire, c'est la promotion du syncrétisme culturel, de l'ouverture.
Enfin un universitaire qui prend le risque de poser le vrai débat avec distance et retenue.
Que voulons nous léguer, comme pays, à nos enfants? Nous sommes tous des négro-africains et ceedo avant toutes ces religions, qui aujourd'hui nous font croire que nos aïeux, qui nous ont légué ce beau pays, iront tous en enfer parce que non musulmans et non chrétiens. Puis quoi encore?
Je n'accepte pas que des gens venus d'ailleurs viennent insulter ce qui fait ma spécificité.
Le négro africain est très prompt à l'acculturation et à ériger ce qui vient d'ailleurs au sommet; et à délaisser ce qui fait sa substance. STOP au complexe de supériorité oriento-occidental.
Un africain qui voudrait que l'africain soit conscient de ses richesses religieuse, culturelle, etc...
Les écoles privées catholiques acceptent tous les éleves de toutes confessions et c'est à leur honneur mais refusent tout signes religieux à l'INTERIEUR de l'école , il n'y a pas d'élèves musulmans ou catholiques mais des élèves SENEGALAIS .....en dehors de l'enceinte de l'école les filles peuvent mettre leur voile si elle le désire .....je ne comprend pas ce déferlement de haine contre l'Institution Jeanne d'Arc quand on sait que les écoles musulmanes refusent souvent les élèves catholiques ou imposent systématiquement le voile aux filles ! je vis depuis 12 ans au Senegal et je suis surpris de voir que le port du voile par les jeunes filles gagne chaque jour du terrain ....le SEnegal veut-il devenir un état Salafiste oubliant les principes de la Teranga , j'en ai bien peur !
Il faudrait discuter avec raison et non émotion. JA est une école privée CATHOLIQUE D'ENSEIGNEMENT GENERAL qui reçoit des subventions de l’état du Sénégal. Les chrétiens veulent apprendre le christianisme s'inscrivent au séminaire de Ngazobil ou autre couvent. Le séminaire de Ngazobil correspond aux daaras (Marieme Niasse, Zeynab Fall, etc.) on y apprend la religion. Aucun musulman n'oserait aller au séminaire de Ngazobil et s'attendre à y exiger le voile et autre.
Cela dit, POURQUOI MAINTENANT ? Depuis quand ces élèves se couvrent-elles la tête ? On doit leur exiger d’utiliser les couleurs de l’école comme indiqué dans le règlement intérieur.
Est-ce que ce n’est pas la diabolisation des musulmans depuis le 11 septembre qui les a poussés à prendre conscience de leur religion ; une façon d’affirmer que leur religion n’est pas celle qu’on décrit
De toute façon nous Sénégalais avons toujours vécu en bons termes. Soyons l’exception et n’imitons les autres, surtout les Français.
La discorde s'installe dès lors qu'on invoque le principe de réciprocité "a-t-on vu une non voilée s'inscrire dans une école franco-arabe", je pense qu'il est temps de sonner l'alerte, le ver est dans le fruit. Dans 10 ans il sera trop tard si rien n'est fait, il y a une vague sourde qui bourdonne parmi les générations en gestation, et la bataille sera non seulement musulmans vs non musulmans, mais aussi musulmans contre musulmans de confréries différentes, de degré de piété affiché différent, de niveau de connaissances théologiques différent.
Si on s'astreint l'exercice d'écouter certains discours tenus dans les médias avec la distance de quelqu'un qui ne serait pas musulman, on peut se rendre compte de la radicalisation rampante, une intolérance décomplexée comme ailleurs on affiche son racisme décomplexé, des uns vis à vis de tout ce qui ne colle pas à leurs idéaux de pratique religieuse. Les langues se délient en premier, et lorsque le discours finira son oeuvre, les mains se délieront, je le crains fort
Déjà au Sénégal le service militaire obligatoire n'est pas en vigueur. Ailleurs c'est le creuset social, civique, patriotique et citoyen qui brasse toutes les couches sociales et cimente le commun vouloir de vivre en commun.
Alors il ne restait que l'école publique pour forger des citoyens confiants les uns envers les autres et aptes à construire cette Nation. Une école ce n'est pas seulement des bâtiments, il y a d'abord aussi et surtout le projet pédagogique, plus loin le projet humain.
Aujourd'hui quel type de sénégalais voulons-nous mettre sur pied? un modèle unique ou une mosaïque de profils respectueux de tout ce que nous fûmes combiné à tout ce que nous sommes?
Toute la question est là. Sauver l'école c'est sauver la future citoyenneté.
Ballabey
c´est ca la domination exisante de la religion musulmans dans le monde actuelle si toutes les religions faisait comme eux le monde serait une infrastructure de démolition humaine,les chétiens ne vous dérange pas dans vos etablisements privé ou nationale ,pouquoi sa fait un probleme si les chrétiens dicte leurs régle dans leurs propre établisement au senegal a bcps d´école privé si les régles de l´ecole jeanne d´arc ne vous parvienez pas cherche ailleurs le senegal nous appartient tous sans confféssion confondu,si nous voulont préserver la paix nous devont se respecter entre fréres et soeurs du meme sang
si vous croyez etre nombreux dans un pays veut dire que le pays vous appartienne ,et vous pouvez dicter vos lois vous avez trompé de pays le senegal les chrétiens si vous regardez leurs noms de famille ne figure pas dans les autres pas africains ou dans le monde ca veut dire que les chrétiens n´ont pas traverser la riviére pour rentre au senegalfait trés attention sur les discours qui m´ont fais poussé á écrire sur l´histoire du senegal .
Tu racontes des bêtises en parlant qu'elles ont: "une autonomie suffisante pour édifier les hommes et les femmes souhaités", ou sont les subventions et les financements externes provenant des ................................etc.
Tu racontes des bêtises en parlant qu'elles ont: "une autonomie suffisante pour édifier les hommes et les femmes souhaités", ou sont les subventions et les financements externes provenant des ................................etc.
Autonomie ne veut pas dire liberté. Elle s'exerce dans le cadre défini par L'Etat. Vous prenez un école privée, elle a un projet d'homme ou de femme à édifier. L'Etat ne reglemente pas tout dans ces ecoles. Il y a des ecoles islamiques qui ne prennent pzs de vacance de noel. L'école Marif et d'autres franco-arabes. Elles suivent les vacances en Arabie saoudite. Leur projet est clair, faire du Sénégal un État islamique, salafiste. Quel est le projet de l' école publique? Si vous n'avez.pas compris, posez des questions au lieu d'insulter des gens qui ne parlent pas pour parler.
Merci Professeur pour cette contribution. Le Sénégal se dirige vers une république islamique totalitaire.
je suis né musulman mais j´ai des doutes sur la capacité des dirigeants actuels à léguer aux générations futures un pays propre ou le respect des convictions réligieuses se fait voir. J´ai honte quand je vois des musulmans menacer l´école ISJA qui a formé en plusieurs décennies des cadres sénégalais musulmans et chrétiens. On ne va pas chez quelqu´un pour lui imposer une autre façon de vivre, de penser, de voir les choses. Mes Parents me disent qu´en 1980 aucune femme n´était voilée au Sénégal exceptées les vieilles, les grand-mères, celles qui étaient allées en pélerinage.
Maintenant même les petites filles de 4-5 ans sont voilées et on prétend nous dire que ce bout de tissus est un passeport port acceder au Paradis. Il y a aussi que les autorités politiques se foutent de la laicité de notre pays pour ériger des mosquées dans des Universités, des Commissariats, à l´aéroport,.... alors qu´ils devaient aussi par respect aux minorités penser à eriger dans ces endroits des chapelles, des églises, des lieux de cultes pour les autres.
Qu´est ce que le fils d´un musulman intégriste a à faire dans une école privée catholique?
Permettons aux catholiques, aux chrétiens de créer des églises et chapelles partout au sénégal?
Pourquoi n´y a t il pas d´école publique française à touba? Bien que le français soit notre langue officielle.
Est ce qu´une fille non voilée peut fréquenter certaines écoles privées ou le voile est exigé.
Avec des gens qui se radicalisent de plus en plus et pensent que le modèle salafiste doit prévaloir chez nous,
si nous fermons les yeux, nous riquons de voir notre Pays se transformer en République islamique avec mensonge sur le taux des musulmans à l´appuis qui n´est pas de 95% mais de 9,5%
Danguay doul,tu n'es pas né musulman.
Grand merci.
Très bien écrit. 18/20
Donc pour toi si on porte le voile on est integriste???Que ceux qui veulent porter le voile le fasse et que ceux qui ne veulent pas restent sans voile c'est simple,chacun ses choix
Tout à fait en phase avec vous professeur. Nous avons détruit une des choses les plus précieuses au Sénégal, l'enseignement pas l'école publique qui insufflait aux jeunes le travail, l'abnégation, le sens de l'équité, la foi en soi, la confiance en ses capacités. L'Etat jouait alors son rôle de diffuseur de chances pour tous. S'en suivaient les universités accessibles à tous. Je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée du tout privé qui, de nos temps, était gage d'échec. Je suis d'accord avec vous. Il faut avoir le courage de penser l'école publique en commençant par une formation des enseignements crédibles et des infrastructures adéquates. Seule l'école publique pourra tenir tête aux extrémismes de tout bord et donner à chaque petit sénégalais le sentiment que le travail est réellement libérateur. Tout le reste n'est que mauvais procès.
Concernant le problème du voile de Jeanne d'Arc je me suis toujours demandé si on a déjà vu une chrétienne scolarisée dans une institution franco-arabe (ce qu'on ne verra sans doute jamais), revendiquer le droit d'y porter sa croix (situation ubuesque). Déjà la première aberration est d'inscrire ses enfants dans une institution catholique alors qu'on tient vaille que vaille à en faire une pseudo arabe. De grâce ces écoles catholiques ont une vocation confessionnelle, clairement affichée, si on ne partage pas les mêmes croyances qu'eux et si on n'est pas disposé à faire preuve de neutralité vis à vis de cette vocation, qu'on s'abstienne d'y envoyer ses enfants. cela s'appelle logique et cohérence. C'est aussi ce qu'enseigne l'Islam :s'abstenir de porter atteinte à autrui parce qu'en y envoyant des enfants voilés, on ne fait ni plus ni moins que chercher à y semer des graines de discorde.
Tout à fait d'accord ,ces écoles bouffent nos ressources et veulent nous emmerder.Elles sont mal placées pour nous parler de laïcité.St pierres,sainte Jeanne darc,notre dame ect.......
Bien dit
Parce que ce sont des écoles franco arabes, comme vous dites franco arabes.
L'arabe n'étant pas la langue officielle du senegal.
Ces écoles ont toujours étaient déléaissées par les senegalais musulmans car étant tellement dans l'integration, ils ont pensé
que les écoles catho sont neutres.
C'est plus le cas on dirait, car permettre le voile des soeurs et interdire celui des musulmans s'appelle stigamtiastion.
A mon tour de vous poser la question suivante : Dans quel pays la minorité religieuse impose d'enlever le voile à la majoriaté ?
Si au Sénégal y avait 95 pour cent de chrétiens, que feriez vous ?
Vous éliriez un président catholique pendant 20 ans dans une pure démocratie, et soutenu par la majorité musulmane ?
Comparaison n'est pas raison !!!!
c'est ce qu'on appelle "lever le voile" sur...
Merci Pr
C'est quoi le problème si les musulmans sont plus musulmans et les chrétiens plus en plus chrétiens ?
L'essentiel c'est qu'on se respecte . Que chacun pratique sa religion librement, je dis bien librement.
Ce professeur pense comme un français, il pense qu'il faut s'écarter de la religion pour vivre ensemble, ce qui est archi faux.
A Londres, les chauffeurs de bus sont voilées, et ce ne change pas les Londonien pourtant chrétien ou juif.
Pourquoi le voile n'a jamais posé de problème, et subitement ça devient un problème ? ici ce n'est pas le France arrêtez votre complexe a faire toujours comme la France.
Dans un pays entouré de radicalisé dans nos frontières, les chrétiens sénégalais qui ont toujours vécu en paix avec les musulmans, n'ont pas été très malin pour commencer la polémique, qui va être accaparée par des extrémistes qui l'utiliseront en victime, c'est vraiment pas malin de la part des chrétiens Sénégalais. Y a pas un pays plus tolérant que les musulmans sénégalais, tellement tolérants que vous vous permettez de les stigmatiser maintenant, ce qui est une folie pure et une erreur dangereuse.
95,5 pour cent de musulmans, ont mis à la tête de leur pays un catholique pratiquant je dis bien pratiquant. C'est l'esprit d'ouverture des musulmans sénégalais, trop ouvert finalement quand on voit aujourd'hui ce qui se passe à jean d'arc.
Brûlez ce pays, on verra qui en pâtira le plus !!!
Participer à la Discussion