Diomaye Faye à la CEDEAO : le mandat qui pourrait changer la sous-région (Par Dr Cheikhabdou Lahad MBACKE)
L’arrivée de Diomaye Faye à la tête de la CEDEAO marque un tournant stratégique pour l’Afrique de l’Ouest. Dans une région où la stabilité politique et la sécurité restent des défis quotidiens, où le développement économique peine encore à répondre aux besoins des populations, cette nomination est à la fois un symbole et une véritable responsabilité.
La CEDEAO, institution régionale majeure, n’est pas seulement un espace de coordination économique. Elle est un acteur clé dans la prévention des crises politiques et sécuritaires, dans la facilitation de l’intégration régionale et dans la promotion de la démocratie. À ce titre, le leadership de Faye sera scruté par tous : États membres, acteurs économiques, société civile et communauté internationale. La confiance placée en lui est énorme, et les attentes le sont tout autant.
Le défi sécuritaire est immédiat. L’Afrique de l’Ouest reste confrontée à des menaces multiformes : insécurité transfrontalière, terrorisme, conflits internes et tensions politiques. La CEDEAO a un rôle central dans la médiation et la prévention des crises. Diomaye Faye hérite donc d’une mission où diplomatie, fermeté et dialogue doivent s’équilibrer avec finesse. Chaque décision sur la sécurité sera observée et évaluée. La stabilité régionale est en jeu.
Le défi économique est tout aussi considérable. L’intégration régionale, promesse historique de la CEDEAO, peine encore à se concrétiser. Faciliter le commerce intra-régional, sécuriser les investissements, renforcer la libre circulation des biens et des personnes sont des impératifs pour stimuler la croissance et réduire les inégalités. Sous le leadership de Faye, les initiatives économiques devront être audacieuses et mesurables, traduisant les ambitions en résultats tangibles.
Le défi démocratique et politique est également majeur. Les transitions politiques dans certains pays de la sous-région, les crises institutionnelles et les tensions sociales exigent de la CEDEAO impartialité, vision et autorité. Diomaye Faye devra naviguer entre dialogue et fermeté, promouvoir la bonne gouvernance et renforcer la crédibilité de l’organisation, tout en préservant son unité face aux divergences des États membres.
Cette nomination a également une dimension symbolique. Elle montre que la sous-région peut produire ses propres leaders capables de répondre à ses défis, sans attendre des solutions venues de l’extérieur. Elle confère à Faye une responsabilité morale : incarner un leadership visionnaire, pragmatique et résolument tourné vers l’intérêt des populations ouest-africaines.
En somme, le mandat de Diomaye Faye à la CEDEAO pourrait véritablement transformer la sous-région, à condition que les promesses se traduisent en actions concrètes et mesurables. Chaque initiative, chaque décision, chaque réforme sera scrutée. Les citoyens, les acteurs économiques et les partenaires internationaux attendent des résultats tangibles.
L’histoire jugera. Mais dès aujourd’hui, une chose est certaine : le mandat de Diomaye Faye est à la croisée des chemins. Il pourrait être celui qui ouvre une nouvelle ère pour l’Afrique de l’Ouest… ou celui où les occasions manquées pèseront lourd sur l’avenir régional. Le chronomètre est lancé, et le monde regarde.
Dr Cheikhabdou Lahad MBACKE
University of Maryland School of Public Policy
Mbacke23@gmail.com
Commentaires (15)
Ceux qui sont pas d'accord peuvent reagir de par la plume comme il l'a fait...
En plus "leadership de Faye" bi nga cité,
wakhoo LOU TAKH nomination bi outé ak yi ko djiitou. Les attentes des populations ont toujours été les mêmes depuis toujours, non ?
"Cette nomination...montre que la sous-région peut produire ses PROPRES LEADERS capables de répondre à ses défis sans attendre des solutions venues de l'extérieur ".
Cela a toujours été le cas, non ?
Les Présidents africains avant lui n'étaient pas moins " ouest-africains", au propre comme au figuré, faut pas raconter n'importe quoi.
Le " leadership" de Diomaye, sa "vision"...neenga "l'histoire jugera", alors pourquoi nga koy habiller alors que niawagoul yeuré am? ( yaa ko wakh).
Sa yeuré bi , au passage, reuy na dé. C'est un constat.
Just like a simple book report.
neamoins merci pour l'effort.. rien de grandiose, just what everyone knows at the moment.
I don't see anything that others did not know yet.
rien de pertinent. franchement
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