Ouverture de la 26ᵉ Édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC)
Malgré le froid de canard qui enveloppe Tunis, une vague de chaleur et de joie a déferlé sur le Théâtre de l’Opéra (Cité de la Culture) à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 26ᵉ édition des Journées théâtrales de Carthage (JTC), ce week-end.
La cérémonie a été honorée par la présence de la ministre des Affaires culturelles, Amina Serarfi, d'un grand nombre de diplomates accrédités en Tunisie et, bien sûr, des hôtes et artistes de cette édition.
Condensée pour laisser la place aux créations, la soirée a été marquée par la présentation de deux spectacles majeurs, joués à guichets fermés, confirmant l'engouement du public.
« Le Roi Lear » : Une production du Théâtre national égyptien, avec en tête d'affiche Yahia Fakhrani, l'un des doyens de la scène artistique égyptienne.
« Rêve(s) Une comédie noire » : Une œuvre réunissant le célèbre duo tunisien Fadhel Jaïbi à la mise en scène et Jalila Baccar à l’écriture.
Le coup d’envoi officiel de cette 26ᵉ édition, placée sous le signe de l’engagement, de la résistance et de la créativité, a été donné après l'hymne national.
Élégant et éloquent, le maître de cérémonie, Wathek Bellah Chakir, a introduit le directeur de cette édition, Mohamed Mounir Argui, pour son mot de bienvenue. Ce dernier a souligné la vocation militante du théâtre : « Nous nous retrouvons pour redécouvrir notre première force : la force de se lever, de s’exprimer, de rêver. Le théâtre, comme l’a dit Bertolt Brecht, n'est pas un miroir qui reflète l'image du monde, mais un marteau avec lequel nous façonnons le monde tel qu’il devrait être : plus juste, plus humain, plus lumineux », a-t-il déclaré.
Le directeur a ensuite salué « la résistance et l'héroïsme de Gaza et de la Palestine », insistant sur le rôle de la manifestation dans « l’éveil des consciences » et la formation de la relève.
La cérémonie a également servi de plateforme pour présenter les œuvres en compétition officielle et celles programmées hors compétition, tout en saluant la délicate mission du jury.
Les JTC ont rendu un vibrant hommage posthume à de nombreux créateurs tunisiens et arabes disparus cette année, saluant leurs « vies riches en œuvres et en créativité ». Parmi eux, on retrouve notamment Fethi Haddoui, Anouar Chaafi, Mohamed Fadhel Jaziri, et plusieurs autres faiseurs de rêves.
Dans le respect de la tradition, l'événement a également honoré ceux qui continuent d'enrichir le théâtre africain, arabe et tunisien pour leurs contributions majeures. Les figures récompensées sont :
Latifa Ahrar (Maroc)
Imed Mohsen Ali Chanfari (Sultanat d'Oman)
Abderrahman Kamaté (Côte d’Ivoire)
De Tunisie : Slim Sanhaji, Leila Rezgui, Fathi Akkari, Lazhar Sebaï et Hédi Boumiïza.
En célébrant la carrière de ce dernier, Mohamed Mounir Argui a tenu à saluer tous « les techniciens tunisiens qui, ici et là, assurent le bon déroulement des JTC ».
La soirée s'est achevée en musique avec les prestations de Mohamed Ali Chebil et du duo Benjemy & Randa Nabouli, qui ont présenté leurs nouvelles productions.
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