Classé 157e sur 183 pays, le Sénégal qui était à la 152ème en 2009 recule encore pour se retrouver juste derrière le Mali et devant le Gabon. La septième édition qui a été intitulée « Reforming through Difficult Times (Mener à bien des réformes en ces temps difficiles) a pourtant recensé 287 réformes entre juin 2008 et mai 2009, une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente », indique le site tenu par la Banque mondiale et la Société financière internationale (Ifc). Ils sont 131, les pays du monde qui ont réformé leurs réglementations des affaires en 2008-2009, selon le rapport. Par contre, entre les différentes éditions de 2007 à 2010, on a comme l’impression que le ralentissement des efforts du Sénégal, déjà constaté l’année dernière par les autorités, ne cesse de s’aggraver. En effet, ce pays n’a enregistré que de timides avancées sur les indicateurs « Commerce transfrontalier » (+7) et « Paiements des impôts » (+1), tous les autres étant en recul net. Alors que le Mali voisin a fait un bond (de la 162e à la 156ème place) grâce à une réelle percée dans les critères « Octroi de permis de construire » (+17) et « Exécution de contrats » (+20). De même, le Burkina Faso fait des pas de géant grâce à des réformes majeures dans les indicateurs « Octroi de permis de construire » (+42) et « Transfert de propriété » (+49). Au même moment, le Sénégal recule respectivement de -2 et -3 sur ces deux critères dont l’importance pour le climat des affaires a toujours été soulignée lors des sessions du Conseil présidentiel de l’investissement. Pour rappel, un léger recul, l’année dernière, avait fait l’objet d’un large débat jusqu’au plus haut niveau où les acteurs avaient été invités à redoubler d’efforts. Qui plus est, cette année, la facilité de raccordement à un réseau électrique et l’adoption des normes de l’Oit sur le travail ont été étudiées pour 102 pays, en raison de leur incidences sur la productivité et la croissance des sociétés, d’une part, et sur les indicateurs relatifs à l’embauche, d’autre part. Si donc le rapport Doing business est comparé à un test du taux de cholestérol, il faut vite que le Sénégal reprenne ses exercices pour ne pas succomber définitivement.