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Monnaie nationale ou FCFA : L'économiste Serigne Momar Seck campe les enjeux

Auteur: Lena THIOUNE

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Dr Serigne Momar Seck : « Le Sénégal n’est pas prêt à émettre sa propre monnaie »

Lors du Forum Invest in Sénégal (Fii Sénégal 2025), le Premier ministre Ousmane Sonko a plaidé pour une souveraineté monétaire en Afrique de l’Ouest, interpellant les chefs d’État présents et relançant le débat sur l’Eco et l’indépendance monétaire des pays francophones. Mais derrière ce discours volontariste, la réalité reste nuancée. Dans cet entretien accordé à Seneweb, le Dr Serigne Momar Seck, économiste en chef à l’Agence monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO), analyse les enjeux et les conditions d’une véritable souveraineté régionale.

Comment analysez-vous les propos du Premier ministre sur la question monétaire ?

Le Premier ministre présente la souveraineté monétaire dans un cadre intégrationniste sous-régional et africain, visant à permettre aux pays ouest-africains et africains de contrôler et de gérer leur propre monnaie, leurs politiques monétaires et de façonner le système financier régional pour promouvoir la stabilité et le développement économique. Il appelle les dirigeants ouest-africains à un sursaut politique, car des avancées significatives ont été réalisées : l’adoption d’un régime de change, d’un cadre de politique monétaire pour la région, d’un modèle de système pour la future banque centrale, ainsi que le nom de la future monnaie régionale, l’« Eco ».

Quels sont les avantages et les inconvénients d’une zone monétaire commune ?

Une zone monétaire commune offre des avantages tels que la suppression des risques et des coûts de change, car les pays membres utilisent la même monnaie ; la facilitation des échanges commerciaux et des investissements ; l’amélioration de la stabilité des prix ; les économies d’échelle ; et une meilleure circulation du capital. Cependant, elle présente des inconvénients comme la perte de souveraineté monétaire au profit d’une politique monétaire commune, et l’absence d’un outil pour gérer les chocs asymétriques, ce qui nécessite une forte coordination et des mécanismes de solidarité entre les pays membres.

Peut-on affirmer que seules l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale disposent d’une zone monétaire commune dans le monde ?

L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale disposent d’une zone monétaire commune héritée de l’époque coloniale. Il existe également d’autres zones monétaires, comme l’Union monétaire de l’Afrique australe (UMA) et la zone euro. D’autres configurations, comme la zone dollar, existent, mais elles ne sont pas des unions formelles. La Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO) est aussi un projet important d’intégration monétaire au sein de la CEDEAO.

Où en est l’adoption de l’« Eco » ?

Le lancement de l’« Eco », la monnaie commune de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), est désormais prévu pour 2027.

Peut-on dire aujourd’hui que l’adoption de l’« Eco » est au point mort ?

Il est trop tôt pour le conclure, car nous sommes encore dans les délais, et les travaux préparatoires sont en cours, comme l’harmonisation des systèmes de paiements, l’harmonisation et la coordination des politiques monétaires et budgétaires, entre autres.

Selon vous, le Sénégal est-il prêt à avoir sa propre monnaie ?

La condition pour qu’un pays émette sa propre monnaie dépend de plusieurs éléments. Le pays doit afficher une stabilité macroéconomique, incluant une maîtrise de l’inflation, une limitation de la dette publique et un bon solde courant de la balance des paiements, ainsi qu’un niveau suffisant de réserves de change. Les principaux indicateurs macroéconomiques actuels du Sénégal révèlent une bonne performance de la croissance et de l’inflation, mais la situation des finances publiques est alarmante, marquée par un déficit record en 2024 et une dette publique culminant à 119 % du PIB, largement au-dessus de la norme communautaire. Le solde du compte courant affiche également, au cours des 10 dernières années (2015-2024), des déficits persistants.

Quelles seraient, le cas échéant, les conséquences économiques si le Sénégal décidait d’émettre sa propre monnaie ?

Avoir sa propre monnaie confère à un pays le contrôle de sa politique monétaire pour influencer l’inflation, la croissance et les taux d’intérêt, mais cela l’expose aussi à des fluctuations monétaires et l’oblige à maintenir des réserves de change pour valider sa monnaie sur la scène internationale. Si le Sénégal émettait sa propre monnaie, le premier combat serait de veiller à ce que la quantité de monnaie émise ne dépasse pas la croissance de la production, sous peine d’inflation, de perte de confiance des acteurs économiques, de dépréciation de la monnaie rendant les importations plus chères et les exportations plus faciles, mais aussi d’une perte de souveraineté économique si la monnaie devient instable.

Quel coût politique et social peut engendrer la création d’une monnaie nationale ?

L’appartenance à une zone monétaire offre des avantages aux pays membres, comme l’accès au marché commun. La sortie de ce marché par la création d’une propre monnaie empêcherait le pays d’écouler ses exportations sans entraves au sein de l’espace et de bénéficier des investissements via une politique de délocalisation. Cela entraînerait des conséquences sur les coûts de production, une baisse de la compétitivité des entreprises, une hausse des prix de vente et une pression sur la rentabilité, pouvant forcer une réduction de l’activité économique.

Quels instruments pourraient atténuer les chocs lors de la mise en place d’une nouvelle monnaie ?

La monnaie est un instrument d’échange et une unité de compte. En cas de création d’une nouvelle monnaie, le pays doit constituer ses propres réserves de change pour mener des opérations de change ou de balance des paiements (dette extérieure en devises étrangères, importations, etc.). Il doit accumuler suffisamment de réserves pour atténuer les chocs et stabiliser la valeur de la monnaie. Ces réserves sont obtenues principalement des recettes d’exportations de matières premières (minerais, pétrole, produits agricoles de rente comme l’arachide, le cacao, le café, le coton, etc.) et des investissements directs étrangers, contraints par la confiance.

Auteur: Lena THIOUNE
Publié le: Jeudi 09 Octobre 2025

Commentaires (22)

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    Youssouph Badji il y a 2 jours

    Dr votre titre et rang ne vous autorisent pas de verser dans cette manipulation sordide

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    Monnaie il y a 2 jours

    Donc il faut s'y préparer , c'est tout ! Vive notre monnaie !

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    Analyste 26 il y a 2 jours

    Connaissez-vous les critères d’une monnaie?

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    Momo2 il y a 2 jours

    Les pays des zones FCFA sont parmi les plus pauvres et les plus endettés au monde. Que dites-vous de nos voisins, tels que la Gambie et la Mauritanie qui ont leur propre monnaie ? Ils ne vivent pas bien ? Ils ne commercent pas avec le reste du monde ? Un pays comme le Sénégal, qui dispose d’importantes réserves en or, (valeur-refuge par excellence, à défaut d’être étalon monétaire), qui n’ose pas battre monnaie. En plus du pétrole et de toutes les autres ressources essentielles, on veut nous noyer dans l’immobilisme. Même des pays minuscules et sans ressources naturelles s’en sortent avec leurs propres monnaies, mais des intellos jouent à nous maintenir dans le giron franco-européen. Pourtant l’Angleterre a osé franchir le pas !

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    x il y a 2 jours

    on attend ton signal alors 😂 comédien .... si après 65 on est toujours pas prêt a avoir notre propre monnaie comme le Rwanda, le ghana, la Gambie, la Mauritanie, le Maroc, etc... on ne le sera jamais... A

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    xxcc il y a 2 jours

    avec Ousmane sonko, le Sénégal risquerait de se retrouver au niveau du Mali de Modibo Keita qui, sur un coup de tête, avait décidé de sortir du francs CFA

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    Tex Willer il y a 2 jours

    yambar ambulant avec une mentalité d'esclave irrécupérable

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    Mamadou il y a 2 jours

    Le solde du compte courant affiche également, au cours des 10 dernières années (2015-2024), des déficits persistants. / En cas de création d’une nouvelle monnaie, le pays doit constituer ses propres réserves de change pour mener des opérations de change ou de balance des paiements

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    Mbé mbé il y a 2 jours

    Pourtant l’Angleterre a osé franchir le pas ! / pomme de terre 221 !!

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    Lamine Cissé il y a 2 jours

    Merci Dr. Serigne Momar Seck. Il est clair que vous au moment, vous savez de quoi vous parlez quand vous parlez de monnaie et vous savez expliquer au grand public ces questions complexes dans un langage simple et accessible à tous.

    Toutefois, je ne suis pas d’accord avec ce que vos propos semblent suggérer : à savoir que le moment n’est pas venu pour créer une monnaie sénégalaise parce que les conditions ne sont pas réunies. Vous tirez de prémisses qui sont vrais (endettement, possibilité d’hyperinflation, d’instabilité monétaire, etc.), une conclusion fausse : à savoir que le moment n’est pas propice à la création d’une monnaie sénégalaise (quand le sera-t-il ?) et qu’il faut réunir des conditions idéales (dans les faits, des conditions impossibles) avant de se décider à créer une monnaie.

    NOUS DEMANDER D’ATTENDRE DE RÉUNIR TOUTES LES CONDITIONS IDÉALES ET D’ÉLIMINER TOUS LES FACTEURS DE RISQUE AVANT DE SE DÉCIDER A FAIRE QUOI QUE CE SOIT, C’EST TOUT SIMPLEMENT RENVOYER AUX CALENDES GRECQUES TOUTE DÉCISION. EN FAIT, C’EST DÉCIDER DE NE RIEN FAIRE. C’est un biais de raisonnement courant chez nous autres Africains. OR, IL N’Y A PAS D’ENTREPRISE HUMAINE QUI NE COMPORTE AUCUN RISQUE.

    Ce n’est pas parce qu’il y a un risque de telle ou telle nature que nous devons renoncer à notre souveraineté monétaire. LE MOMENT OU IL N’Y AURA AUCUN RISQUE ET OU TOUTES LES CONDITIONS IDÉALES SERONT RÉUNIES N’ARRIVERA JAMAIS. Chaque fois que quelqu’un veut faire quelque chose, des ‘’experts’’ sortent de toutes parts pour nous dire : ‘’Attention ! Attention ! La monnaie est une chose sérieuse. Vous courez à la catastrophe ! Attention ! Les conditions ne sont pas réunies pour créer notre monnaie. L’instabilité monétaire…L’inflation…Blablablablabla....’’ On a meme comme l’impression qu’ils ne savent dire que cela. Et l’on va ainsi pendant 65 ans.

    En fait, on compte sur la peur de l’inconnu, du changement et sur la frilosité des uns et des autres pour prolonger notre esclavage monétaire. Pour combien de temps encore ? Pour 65 autres années ? Pour encore 100 ans ?

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    Lamine Cissé il y a 2 jours

    Si la sortie du CFA signifie ipso facto hyperinflation, instabilité monétaire, comment font l’Algérie, et la Tunisie, et Madagascar, et le Vietnam, etc. Etc. et tous les pays africains et autres qui n’appartiennent pas à la zone CFA? EN FAIT, COMMENT FONT TOUS LES PAYS DU MONDE PUISQU’AUCUN PAYS AU MONDE, A PART NOUS (LES 14, DONT 8 DE L’UEMOA) N’EST DANS LE CFA ? POURQUOI NOUS DIT-ON QUE CA VA ÊTRE L’APOCALYPSE SI NOUS SORTONS DU CFA ALORS QUE LE MONDE ENTIER N’EST PAS DANS LE CFA ET N’EN MEURT PAS POUR AUTANT ?

    Tous ces gens qui ne sont pas dans le CFA (La Thaïlande, la Russie, la Birmanie, le Kenya, l’Éthiopie, Palau, Maurice, la Suisse, le Danemark, l’Allemagne, etc. etc. ), pourquoi est-ce que le ciel ne leur tombe pas sur la tête, alors que les eaux nous engloutiraient nous, si nous osions sortir du CFA ? Qu’avons-nous donc de si fragile, de si spécial par rapport à l’Érythrée, à Djibouti, à la Gambie, au Vietnam, au Cambodge, à la Mauritanie, à la Pologne, à la Roumanie, etc. etc., qui tous ne sont pas dans le CFA sans sombrer du jour au lendemain dans l’anarchie ? Comment arrivent-ils à assurer leurs importations ? Quelle formule magique ont-ils que nous n’aurions pas, nous, et qui ferait que nous serions dévorés du jour au lendemain par l’inflation, l’instabilité monétaire, etc. si nous osions sortir du CFA ?

    Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Expliquez-moi. Qu’avons-nous de si spécial par rapport aux autres êtres humains qui tous ont une monnaie distincte du franc CFA ? Pourquoi serions-nous les seuls exposés à une catastrophe certaine et irrémédiable faute de rester dans le CFA alors que la quasi-totalité de l’humanité ne connait même pas ce nom, ’’CFA’’ et ne s’en porte pas plus mal pour autant ?

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    Momo2 il y a 2 jours

    @« Mbé mbé » : tu es un inculte, l’Angleterre a sa propre monnaie et a quitté l’UE en 2017. Tu devais te nommer hi han 🫏

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    Focus il y a 2 jours

    La France, L'Allemagne, l'Espagne, l'Italie ont abandonné leurs monnaie pour adopter l'euro en 1998. La monnaie commune est plus avantageuse.

    Les pays de l'UEMOA ont une monnaie commune depuis leurs indépendances. Sortir du FCFA est suicidaire. Malgré tout le tapage, les pays de l'AES (Niger, Mali et Burkina Faso) sont restés dans la zone FCFA.
    Le Sénégal n'a aucun intérêt à battre sa propre monnaie pour ses 18 millions d'habitants. Une monnaie qui ne circulerait que dans 196.000 km2.
    Le FCFA est utilisé par plus 200 millions d'Africains, sur le tiers du continent.
    Nous ne laisserons personne détruire le FCFA.
    Allez jouer ailleurs.

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    Lamine Cissé il y a 2 jours

    @XXCC, On nous prend toujours l'exemple du Mali qui est sorti de la zone (franc) CFA et y est revenu, pour nous dissuader de créer notre propre monnaie. On nous dit toujours: ''Voyez le Mali0. Le Mali est sorti et été obligé de revenir.'' Pourtant, il n'y a pas que le Mali qui est sorti de la monnaie coloniale, du système franc. Il y aussi le Vietnam, le Maroc, la Tunisie, le Vietnam, Madagascar, la Mauritanie, le Laos, l'Algérie, qui tous avaient pour monnaie la monnaie coloniale, le franc, sous une forme ou une autre ou même le franc CFA comme la Mauritanie et Madagascar. Pourtant, ces pays sont en sont sortis et n'ont senti le besoin d'y revenir comme le Mali. Pourquoi nous parle-t-on toujours du Mali seulement? Pourtant le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, le Vietnam, le Laos, etc. sont sortis et se portent plutôt bien. Pour le moment, le ciel ne leur est pas tombé sur la tête et la mer ne les a pas engloutis.

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    ASS il y a 2 jours

    C est une lapalissade

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    Cheikh Anta il y a 2 jours

    L esclave de maison ne s émancipe jamais !

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    ASS il y a 2 jours

    C est une lapalissade. Certaines conditions doivent etre réunies. Et le gouvernement l a dit

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    Domou kouti il y a 2 jours

    Dem len lokhati domou kharam bi... En plus traître qu'il est, il impliqué toute sa famille ba paré daw... Voici le prototype du TRAÎTRE il vendrait père et mère pour 1 sous... Domou kouti

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    COLONBETE il y a 2 jours

    Ce gars est un pion de la Francafrique et raconte des conneries monstres!!! Et personne , pour le contredire??? Mettez le en débat avec NDONGO SYLLA.

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    DOFF REEK il y a 2 jours

    Et pourquoi il ne parle pas des conditions d'émission de cette monnaie, sa relation avec le Trésor Français, etc..........? Ce gars lâche , nous prend pour des enfants sous couvert de ses "diplômes"

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    Sambal il y a 2 jours

    La. Gambie. La. Mauritanie. La. Guinee. Le. Maroc. L algerie. La. Tunisie. Et. J en. Passe dans. Ces. Pays. La. Vie. Est. Moins chere. Il ne. Faut. Pas. Ecouter. Ces. Gens. Il. Faut fabriquer notre. Monnaie. Chez. Nous. Nous. Ne. Devions. Pas. Avoir. Garantie. De. Personne prenons. Nos. Responsabilite

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    anonyme il y a 2 jours

    Il fait parti des pions de la france et du systeme....ce meme pas intelligent de citer l'echec du Mali, un pays enclave dans le cfa et la Guainee d'un moindre degre.....leur echec demontre l'impertinence de leur argument car le Mali et de la Guinee, ces 2 pays que le colon a combattu en utilisant les pays limotrophes pour destabiliser leur economie!...Quelqu'un d'intelligent va se poser quels sont les interets du colon qui motivent une decision de destabiliser un pays qui veut quitter?!

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    Khalass il y a 2 jours

    Voici un pays bizarre ou les hommes refusent de porter leur culotte... Khalass 🤒

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    houst il y a 2 jours

    intellectuels you domream nioo feess ci deuk bi . gambie bou ndaw bi sax amna xalissam mouy took diniou touur lundeum

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    Momo2 il y a 2 jours

    Supposons qu’en créant notre propre monnaie, elle soit dévaluée : oui, mais ce sera pas pire qu’en 1994 où notre FCFA avait perdu la moitié de sa valeur avec la dévaluation. Pourtant la vie a continué. Encore une fois, les pays à FCFA font partie des plus pauvres et plus endettés au monde. Et ils sont une infime minorité, 14 pays, soit seulement 7% des 193 Etats reconnus par l'ONU. Et on continue à nous promettre la faillite si on sort du CFA.

    Hier soir sur une chaîne TV je suivais une émission intitulée "la nature se déchaîne". En plus des guerres, des pays ont connu des catastrophes naturelles extrêmes (séismes, volcans, ouragans, cyclones, tsunamis). Qui ne se rappelle pas des tsunamis dans l'océan indien en 2004 ? Des séismes ravageurs en Inde, au Pakistan, au Japon, en Chine sur la période 2004-2010 ? Des inondations meurtrières en Indonésie (tiens tiens ils nous vendent les motos Jakarta). Seulement, tous ces pays se sont mobilisés et se sont reconstruits, partant de rien à part une aide internationale dérisoire. Mais ici à la moindre inondation, au moindre débordement de fleuve, on vocifère, on politise, on tend la main. Franchement nous manquons de résilience et d'audace.

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