Entreprendre au Sénégal : un ralentissement qui interroge les politiques de soutien
Au deuxième trimestre 2025, le Sénégal a enregistré 19 686 nouvelles immatriculations au NINEA, marquant un recul de 30,7 % par rapport au trimestre précédent et de 12,2 % sur un an. Ce chiffre met en lumière un essoufflement de la dynamique de création d’entreprises, alors que l’économie peine à retrouver un rythme soutenu après plusieurs années de croissance contrastée.
La majorité des nouvelles structures restent des entreprises individuelles, représentant 68,8 % du total, contre seulement 17 % pour les personnes morales. Cette répartition traduit une préférence persistante pour des formes d’entrepreneuriat simples, mais également une certaine fragilité du tissu économique formel.
Malgré ce ralentissement, le secteur entrepreneurial continue de jouer un rôle clé dans l’économie sénégalaise. Les petites initiatives, souvent à caractère individuel, soutiennent l’emploi local et favorisent l’innovation à petite échelle, même si elles peinent à générer des chaînes de valeur plus larges.
Ce contexte incite à réfléchir à des mesures d’accompagnement plus ciblées, allant de l’accès au financement à la simplification des procédures, afin de stimuler la création d’entreprises plus structurées et résilientes, capables de contribuer durablement à la croissance nationale.
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