Khadim Bamba Fall a présenté les grandes lignes de la Stratégie d’endettement 2025-2027 du Sénégal. Selon lui, le pays a changé de paradigme pour créer un cadre plus soutenable, reposant sur des ressources locales et des financements innovants.
Dans la stratégie précédente (2023-2025), la dette extérieure représentait 74,3 % de l’encours, dont 30 % en dollars. Ce modèle exposait fortement le Sénégal aux risques liés au taux de change.
Aujourd’hui, sur un besoin de 4 573 milliards FCFA, la répartition est différente :
- 41 % (1 875 milliards FCFA) proviennent de la dette extérieure (en euros et dollars),
- 51 % (2 698 milliards FCFA) viennent du financement local, en FCFA.
« Ce changement permettra d’inverser la domination des ressources externes dans le portefeuille de la dette », explique-t-il.
Parmi les financements extérieurs :
- 16,4 % sont des prêts concessionnels,
- 20,5 % sont issus des eurobonds via la diaspora,
- 4 % proviennent du financement bancaire.
Côté financement local :
- 48,3 % viennent des émissions de titres (BAT et OAT),
- 10,7 % sont des crédits bancaires en FCFA.
« L’objectif est de faire prévaloir la dette en monnaie locale et de réduire les risques de change », conclut Khadim Bamba Fall.
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