Microfinance en Afrique de l’Ouest sous tension malgré l’expansion des clients
Au premier trimestre 2025, la BCEAO recense 533 institutions de microfinance dans l’UEMOA, desservant près de 19,7 millions de clients via 4 807 points de service répartis dans les huit États membres. Cette couverture illustre l’importance croissante de la microfinance pour l’inclusion financière et le soutien aux populations locales.
Pourtant, malgré la hausse des comptes ouverts et des dépôts collectés, les crédits accordés ont reculé par rapport au trimestre précédent. Cette baisse affecte la qualité des portefeuilles, avec un taux de dégradation de 9,8 %, signalant que la croissance du secteur n’est pas toujours synonyme de maîtrise du risque.
Dix institutions de microfinance se trouvent actuellement sous administration provisoire, révélant les difficultés persistantes liées à la gouvernance et à la gestion financière. Ces situations montrent que la supervision réglementaire et les outils de contrôle du risque restent essentiels pour éviter des crises localisées.
Le défi pour la microfinance ouest-africaine est double : continuer à élargir l’accès aux services financiers tout en renforçant la solidité des institutions. La réussite passera par des mécanismes de suivi rigoureux, la formation des gestionnaires et l’innovation dans la gestion du risque de crédit afin que le secteur reste un moteur durable de développement économique et social.
Commentaires (1)
faut aussi dire que l'avènement des fintech de qualité proposent des alternatives de choix. Avec Djamo Invest on a accès à certains produits du marché boursier, avec OrangeBank les crédits sont plus accessibles. Du coup les microfinances et leur épargnes rémunérés à 3% et les taux d'intérêts exorbitants sont relayés en second plan.
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