Mission au Sénégal : Le FMI livre ses conclusions
Une équipe du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, a séjourné au Sénégal du 19 au 26 août 2025 pour discuter de mesures correctives suite au rapport de la Cour des comptes publié le 12 février 2025. Cette mission, visant à aborder la mauvaise déclaration de données financières sur 2019-2023, a également permis d’examiner la situation de la dette et d’échanger sur un potentiel nouveau programme soutenu par le FMI.À l’issue de la visite, M. Gemayel a salué l’engagement des autorités : « L’équipe du FMI a félicité les autorités sénégalaises pour leur engagement en faveur de la transparence et de la responsabilité fiscales, suite à la divulgation d’une importante mauvaise déclaration survenue au cours des dernières années. » Il a ajouté que « des discussions productives ont eu lieu sur des mesures correctives visant à renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques, à garantir des rapports fiables sur l’exécution budgétaire et à préserver la durabilité fiscale », ciblant les problèmes systémiques identifiés dans le rapport de la Cour des comptes.L’audit de Forvis Mazars a révélé une révision significative de la dette : « Les autorités ont révisé le stock de la dette du gouvernement central de [74,4] % à 111,0 % du PIB fin 2023, principalement en raison de passifs non divulgués. À fin 2024, les statistiques révisées montrent une dette du gouvernement central atteignant 118,8 % du PIB », a précisé Gemayel. Malgré ces défis, l’économie sénégalaise montre de la résilience : « La croissance s’est accélérée à 12,1 % en glissement annuel au premier trimestre 2025, portée par une forte expansion du secteur des hydrocarbures après le démarrage des champs de Sangomar et GTA. Cependant, la croissance hors hydrocarbures reste modeste à 3,1 % en glissement annuel, reflétant des défis persistants dans le secteur de la construction en raison d’arriérés de paiement et des difficultés structurelles dans les industries chimiques. L’inflation est restée contenue à 0,7 % en glissement annuel jusqu’en juillet 2025. »
Pour remédier aux causes profondes de la mauvaise déclaration, le FMI a discuté de mesures comme « centraliser les fonctions de gestion de la dette, renforcer le rôle du Comité national de la dette publique, et achever l’audit complet des arriérés de paiement lancé par l’Inspection générale des finances le 21 juillet 2025 ».
Gemayel a aussi mentionné « l’établissement d’une base de données centralisée de la dette, des mesures pour renforcer les contrôles des engagements budgétaires, et la consolidation progressive des comptes bancaires sous le Compte unique du Trésor », avec des discussions devant se poursuivre avant présentation au conseil d’administration du FMI.
Sur un nouveau programme sollicité par les autorités, « le FMI est prêt à aider le Sénégal à concevoir un ambitieux programme de réformes aligné sur la stratégie nationale de développement, Vision 2050, et le Plan de redressement économique et sociale récemment publié, tout en intégrant les leçons tirées des conclusions de la Cour des comptes », a indiqué Gemayel.
Quatre piliers stratégiques ont été notés : « (i) renforcer la gestion des finances publiques et la transparence budgétaire ; (ii) soutenir la reprise des secteurs stratégiques pour favoriser une croissance inclusive ; (iii) renforcer le capital humain et améliorer l’équité sociale ; (iv) renforcer la résilience aux chocs climatiques et aux catastrophes naturelles », visant « à consolider la stabilité macroéconomique, renforcer les équilibres fiscaux, mieux contrôler la dette, et promouvoir une croissance durable et résiliente ».
Commentaires (9)
On n'est encore sorti de l'auberge
Le travail continue, on vous encourage, certes vous avez trouvé ici une situation hyper compliquée après le passage de ces voyous mais on a confiance en vous et en vos capacités pour relever le défis.
Pape Malick Ndour, vas tu la fermer maintenant? Ainsi que tous ceux qui disaient que les comptes publiques n’étaient pas falcifiés.
Le FMI est une institution qui sait faire dans la diplomatie. Rien dans leur déclaration n'évoque une dette cachée.
POURQUOI LE FMI NE PORTE PAS PLAINTE CONTRE MACKY SALL ET SON CLAN POLITIQUE FAMILIAL DES FAUX MUSULMANS VOLEURS DE L'ARGENT PUBLIC QUI ÉTAIENT AU POUVOIR JUSTE POUR S'ENRICHIR
C pas vrai, c un faux
les autorités sénégalaises ont informé le Fonds qu'elles avaient l'intention de solliciter un nouveau programme du FMI".
Qui disait que le nouveau régime a rompu avec le FMI ? Aissa Fall de seneweb
Dette publique du Sénégal : comprendre la différence entre les anciens et les nouveaux chiffres
Depuis la publication des nouvelles données sur la dette publique du Sénégal, beaucoup s’interrogent sur l’écart spectaculaire entre les chiffres annoncés par l’ancien régime (74 % du PIB en 2023) et ceux révélés après l’audit et repris par le FMI (111 % en 2023 et 118,8 % en 2024).
Contrairement à ce que certains pensent, il ne s’agit pas d’une explosion soudaine d’emprunts, mais surtout d’une différence d’approche méthodologique et d’interprétation comptable.
1. L’ancienne méthode de calcul
Sous l’ancien régime, la dette publique était évaluée principalement à partir des emprunts contractés directement par le Trésor. Les dettes des entreprises publiques, certaines garanties de l’État, ainsi que des arriérés de paiement étaient souvent exclus ou reportés. Cette approche, inspirée du cadre UEMOA, permettait de rester proche du critère de convergence (≤ 70 % du PIB).
2. La nouvelle méthode appliquée avec l’appui du FMI
L’audit réalisé et la méthodologie du FMI appliquent une lecture plus stricte et exhaustive. Sont désormais inclus :
Les dettes et garanties de l’État (même si elles ne sont pas encore appelées)
Les dettes des entreprises publiques et agences parapubliques (Senelec, Petrosen, etc.)
Les arriérés intérieurs considérés comme dette exigible
Les engagements “hors bilan” réintégrés dans la dette brute
Résultat : le ratio dette/PIB est réévalué à la hausse, atteignant près de 119 % du PIB fin 2024.
3. Ce que cela signifie réellement
La différence entre 74 % et 119 % du PIB n’est donc pas uniquement une question de nouveaux emprunts, mais surtout une question de méthode de calcul.
L’ancienne méthode reflétait une dette “directe et gérable”
La nouvelle méthode met en avant la dette “totale et potentielle” pour plus de transparence
4. Conséquences économiques et politiques
Sur le plan économique : le Sénégal apparaît désormais comme un pays à très forte dette, ce qui justifie les discussions pour un nouveau programme de redressement avec le FMI.
Sur le plan politique : la nouvelle présentation est utilisée pour critiquer la gestion passée, mais elle traduit aussi une volonté affichée de transparence des nouvelles autorités.
Merci! Enfin quelqu’un qui a tout compris !!!!
Comme par hasard, Mazard passe et ho, tout " rentre dans l'ordre ".
Y a une expression qui dit " wakh leen ko djinnés yi".....
Et puis cela ressemble plus à un " échange de bons procédés ", diplomatie. Si ça nous débloque la situation, tant mieux.
Un cretin a foutu le bordel en pensant gérer une pension familiale
Le plus cretin est yelom genio le plus nul premier ministre
Participer à la Discussion