Dans un contexte de renforcement de la gouvernance et de la transparence au Sénégal, l’International Budget Partnership Sénégal (IBP SN) a organisé une session de formation dédiée aux professionnels des médias sur les techniques de lecture et d’analyse budgétaire.

Alors que la gestion des finances publiques s’impose comme un levier essentiel des réformes, notamment dans les secteurs sociaux, IBP Sénégal entend promouvoir un « journalisme économique citoyen » au service du bien-être collectif.

 L'approche du "marathon budgétaire" annuel a rendu nécessaire l'outillage des journalistes pour qu'ils puissent décrypter des informations souvent complexes. Le but : Renforcer les capacités des médias pour leur permettre de mieux comprendre, interpréter et vulgariser les données budgétaires pour le grand public.

Le Dr Marième Niana Thiam, enseignante-chercheuse et Senior Coordinatrice du programme à IBP Sénégal, souligne le rôle crucial des médias : « Les journalistes sont des relais essentiels de l’information budgétaire. Il nous a donc semblé nécessaire... de leur donner les outils nécessaires pour comprendre la lecture budgétaire, la terminologie, et ainsi relayer une information claire et fiable aux citoyens. »

L’initiative prend une importance particulière suite à l’adoption de la loi sur l’accès à l’information au Sénégal. IBP SN insiste sur le fait qu’accéder aux documents budgétaires n'est que la première étape.

 « Accéder à l’information, c’est une étape. Mais il faut ensuite pouvoir l’analyser, en extraire les éléments pertinents et les restituer de manière compréhensible aux citoyens », a précisé le Dr Thiam.

La formation, qui réunit une trentaine de journalistes de divers médias, vise également à créer un réseau de journalistes budgétaires rigoureux pour alimenter un débat public éclairé sur la gestion des dépenses, notamment dans les secteurs vulnérables.

IBP Sénégal, qui œuvre pour l'inclusion budgétaire des communautés vulnérables et la promotion de la transparence, espère voir à l'issue de cette session un « journalisme plus analytique, mieux outillé pour suivre le budget de l’État et rendre compte de manière critique des politiques publiques ».