Le Sénégal peut atteindre un niveau de qualité dans l’enseignement supérieur. Telle est la conviction du ministre Mary Teuw Niane. Il présidait, hier, l’ouverture d’un séminaire sur l’assurance qualité. « Notre conviction est qu’il est possible d’atteindre un niveau de qualité comparable à celui des institutions d’enseignement supérieur des autres parties du monde souvent citées en exemple », a affirmé, hier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Mary Teuw Niane présidait un séminaire de trois jours sur « La réforme de la gouvernance et l’assurance qualité dans l'enseignement supérieur : quelles politiques pour quels effets ? » 

Cette rencontre, organisée par l’Unesco Breda-Dakar, l’Agence allemande d’échanges universitaires (Daad) et l'Institut international de planification de l’éducation (Iiep) de Paris, enregistre la participation de plusieurs experts, décideurs régionaux et internationaux venus d'Afrique centrale et de l’Ouest. D’après le ministre, « ce niveau de qualité ne peut être atteint que dans la collaboration interuniversitaire, telle que le recommandait la Conférence régionale sur l’enseignement supérieur (Ndlr : tenue à Dakar en novembre 2008) ».

 Le Pr. Niane a parlé de la mise en place, au Sénégal, de l’Autorité nationale d’assurance qualité (Anaq), la structure chargée de définir, à partir de la politique nationale de qualité, des normes et des standards à respecter par l’ensemble des établissements, publics comme privés. De son côté, Mme Ann Thérèse Ndong Jatta, directrice du Bureau régional de l’Unesco pour l’Éducation en Afrique (Breda), a rappelé que des efforts doivent être faits pour un enseignement supérieur de qualité. Il s’agit, a-t-elle dit, d’augmenter le capital humain pour l’atteinte des objectifs fixés. « L’université ne doit pas être seulement là où on forme des diplômés », a soutenu Mme Jatta, soulignant qu’elle doit aussi participer au progrès mondial. 

De même, elle a indiqué que des réformes doivent être entreprises pour renforcer les capacités des universités africaines. La directrice de Breda a, en outre, estimé que les barrières linguistiques semblent être des défis, mais elles peuvent également constituer des opportunités. De son côté, l’ambassadeur d’Allemagne au Sénégal, Christian Clages, a remarqué que l’assurance qualité est un outil qui peut faciliter la mobilité des étudiants, tout en « (recommandant) très fortement à donner une importance à ces travaux ».