Menace d’expulsion de leur logement : les étudiants et élèves saint-louisiens de Dakar dans le désarroi
L’Amicale des étudiants et élèves ressortissants de Saint-Louis, basée à Dakar, traverse une période de grande incertitude. Ses membres, qui logent actuellement à HLM 5, font face à une menace d’expulsion imminente de leur logement. Une situation qui plonge des dizaines de jeunes dans l’angoisse, à quelques semaines seulement de la reprise des cours à l’université.
Ibrahima Bâ, président de l’amicale, alerte :
« Nous avons reçu une ordonnance d’expulsion depuis la semaine dernière. Elle nous donne une semaine, voire deux, pour quitter les lieux. Si rien n’est fait, au mois d’octobre, quand l’université ouvrira ses portes, les étudiants saint-louisiens qui étudient à l’UCAD ou dans des établissements privés n’auront plus de logement. »
Selon lui, près de 80 étudiants — garçons et filles — vivent dans l’appartement de sept chambres. Les filles occupent quatre pièces et les garçons trois. Jusqu’ici, la municipalité de Saint-Louis leur octroyait une subvention annuelle qui permettait de couvrir le loyer. Mais cette année, la situation s’est compliquée : la subvention de 2024 a été versée d’avance pour l’année 2025. Résultat : aucune aide n’est disponible pour régler le loyer actuel.
« Nous avons frappé à plusieurs portes, écrit des correspondances aux autorités locales et nationales, sollicité des entreprises et des partenaires, mais les réponses tardent à venir », déplore Ibrahima Bâ. L’amicale reconnaît toutefois avoir reçu quelques soutiens ponctuels, notamment de la part d’Ibrahima Diop, gestionnaire du Fonds pour l’habitat social, de Cheikh Bamba Diop ou encore de la directrice générale de l’OLAC.
Malgré ces aides, la menace reste entière. Le président de l’amicale insiste :
« Nous lançons un appel solennel à toutes les autorités et bonnes volontés, que ce soit au niveau local ou national, pour nous aider à éviter cette expulsion. Nous en avons réellement besoin. »
À quelques jours de la rentrée universitaire, ces étudiants redoutent de se retrouver à la rue. Leur sort dépend désormais de la réactivité des autorités et du soutien de la communauté saint-louisienne.
Commentaires (3)
Putain votre propre location ne vous coûte 1 franc de votre poche.Cotisez vous pour payer votre loyer c'est trop facile
Je n'ai jamais compris ce régionalisme. On bénéficie des subventions d'une région lorsqu'on y habite la majeure partie du temps et que la municipalité a la preuve qu'elle est utilisée sur son territoire, peu importe d'où on vient. Au nom de quoi Saint-Louis, Kaolack ou autres municipalités devraient financer des gens qui ne vivent plus dans les lieux ? Sur quelle base choisir les bénéficiaires ? Pourquoi Saint-Louis ne financent pas aussi les Saint-Louisiens de Nicaragua ? Cette pratique doit être attaquée en justice et interdite.
En plus 80 personnes dans 7 pièces !! Comment c'est possible ?! Dakar en vaut-elle la peine ?
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