Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, ce vendredi, une réunion interministérielle consacrée à la mise en œuvre des recommandations liées à la préparation des examens et concours de l’année scolaire 2025. À travers un ensemble de directives claires et fermes, le chef du gouvernement a fixé les priorités en matière de sécurité, de logistique, d’inclusion et de lutte contre la fraude, en vue de faire des examens nationaux un moment d’équité, de rigueur et d’excellence dans un environnement inclusif et sécurisé.
Sécurité et logistique : Une mobilisation intersectorielle
La sécurisation des épreuves, des centres d’examen et de tous les personnels mobilisés constitue un pilier essentiel des mesures prises. Le Premier ministre a engagé les ministères des Forces armées, de l’Intérieur, de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle à mettre en œuvre une coordination renforcée pour garantir un convoyage sécurisé des épreuves à travers tout le territoire national.
Le transport des élèves et encadreurs bénéficiera également d’une attention particulière, notamment à travers la mise à disposition de véhicules adaptés et la signature de conventions avec des établissements scolaires.
Conditions optimales dans les centres d’examen
En vue d’assurer le bon déroulement des examens, Ousmane Sonko a insisté sur la disponibilité à temps des intrants et le paiement des indemnités liées à l’organisation. Il a également demandé aux ministres concernés d’assurer l’alimentation en eau, la stabilité de l’électricité dans les centres et la mise en place d’un dispositif de prévention des inondations.
La connectivité à Internet et la présence de services de santé seront également renforcées dans tous les centres d’examen.
Des mesures fortes ont été annoncées en faveur des candidats en situation de handicap. Le gouvernement prévoit notamment l’adaptation des épreuves (transcription en braille, police agrandie), l’application du tiers temps pédagogique, ainsi que des aménagements spécifiques pour garantir une accessibilité totale aux centres d’examen.
Tolérance zéro contre la fraude
Une campagne nationale de sensibilisation à l'endroit des élèves et parents sera déployée sur les dangers de la triche. Un dispositif rigoureux de contrôle des téléphones portables sera mis en place, de même qu’un système de détection et de réaction rapide face aux tentatives de fraude.
Le Premier ministre a appelé à l’accélération de plusieurs chantiers en cours, notamment : la digitalisation des paiements de frais d’examen ; la réforme du statut de l’Office du Baccalauréat ; l’instauration d’un cadre national de certification des examens professionnels ; la suppression des notes éliminatoires dans certains concours techniques.
Réformes à venir : Cap sur 2026
Dans une vision prospective, Ousmane Sonko a également demandé l’étude de plusieurs réformes majeures : gestion du CFEE par centre dès 2026 ; création du CFEE et BFEM en arabe ; suppression du concours d’entrée en sixième ; réforme du système d’évaluation des élèves ; académisation du BFEM.
Il a aussi évoqué un possible accompagnement du secteur privé éducatif, fragilisé par le recrutement exceptionnel de 2 000 enseignants.
Enfin, le Premier ministre a appelé à une résolution définitive de la question de l’état civil scolaire, soulignant que l’absence de documents administratifs constitue une atteinte aux droits fondamentaux des enfants.
Un dispositif de suivi et d’évaluation systématique de toutes ces mesures est confié au Secrétariat général du Gouvernement, avec des rapports réguliers attendus pour garantir l'efficacité et la transparence du processus.
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