Le ministre de l'Éducation nationale est attendu demain à Sedhiou pour réceptionner les locaux de l'inspection d'académie, visiter le Lynaqe et procéder au lancement des travaux de salles de cours de l'école élémentaire de Médina Fendifeto, dans la commune de Diendé.
En prélude à cette visite, Hamidou Diedhiou, le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) a fait une déclaration pour se désoler de ce qu'il appelle ''le dilatoire entretenu et voulu'' du gouvernement sur la situation des enseignants décisionnaires.
'' De sources concordantes, nous avons appris que les décrets modifiés 74347 et 2006392 qui étaient dans le circuit et dont nous attendions la signature dans les meilleurs délais depuis très longtemps ont fait l'objet de retour. En clair, en lieu et place de la signature, ces décrets ont été délibérément retournés au secrétariat général pour relecture'', se désole le patron du SELS.
Avant de souligner d'autres préoccupations : ''Nous n'avons pas encore entendu le gouvernement du Sénégal sur les trois autres aspects que nous considérons comme nécessaires pour la résolution définitive de cette question des décisionnaires. Il s'agit de l'augmentation de l'âge de la retraite à 60 ans de manière optionnelle, de la délivrance de l'imputation budgétaire à la retraite pour tout décisionnaire et la revalorisation de la pension de retraite des décisionnaires.''
Au lieu de signer ces décrets et de se prononce sur ces trois aspects, le gouvernement fait dans un dilatoire entretenu et voulu en foulant ainsi aux pieds les principaux engagements qu'il avait pris le 13 janvier en présence du ministre de la Fonction publique et de celui du Travail, dit-il.
Hamidou Diedhiou rappelle que ces engagements ont été réaffirmés au cours d'un conseil des ministres, dont le communiqué indiquait des dispositions prises pour la résolution de la situation des décisionnaires.
C'est pourquoi, dit-il, ce retour des décrets pour relecture a semé une grosse déception au sein des enseignants qui, martèle-t-il, ne vont pas accepter ce dilatoire et ce non-respect
des engagements.
Il exhorte le gouvernement à rectifier le tir, à signer dans les meilleurs délais les décrets, à travailler à la résolution des questions évoquées, à engager la formation des chargés de cours, à revoir les budgets des établissements, à s'attaquer à la résorption des abris provisoires et à régler le déficit d'enseignants.
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