Programmé pour le 1er septembre de l’année 2024, le démarrage des travaux de construction du lycée de Médina Fall et du CEM Hersent, et de réhabilitation du CEM Djibril Diaw n’est toujours pas effectif, « malgré toutes nos démarches. Les autorités chargées de l’éducation peinent à rassurer", selon les populations du quartier Médina Fall et les représentants des CEM Hersent et Djibril Diaw.

Ils animaient, ce mercredi 1er octobre 2025, un point de presse, pour évoquer la « situation extrêmement difficile que vivent les élèves et le personnel enseignant ». Ils rappellent qu’« en 2020, à la suite d’un forum communautaire, nous avions élaboré un mémorandum dans lequel nous avions consigné les problèmes auxquels le système éducatif local était confronté. Ce document a été remis à l’autorité en charge de l’éducation qui a programmé la construction d’un lycée moderne à Médina Fall, d’un CEM au quartier Hersent et la réhabilitation du CEM Djibril Diaw en état de délabrement avancé. Le ministère a tenu des réunions à l’inspection d’académie et des visites de terrain sur les sites (étude pédologique, délimitation des sites, relevé cadastral). Le démarrage des travaux était programmé pour le 1er septembre 2024 ».

Le projet est financé par l’AFD, dans le cadre de l’Appui au développement de l’éducation moyen et secondaire au Sénégal (ADEM). Aujourd’hui la situation de ces établissements est alarmante.

Le CEM Médina Fall, qui compte 2 548 élèves, a été transformé en lycée à cycle long avec un déficit criant de 24 salles de classe pour 39 classes pédagogiques. Des effectifs pléthoriques (80 à 98 élèves par classe dans le premier cycle) ; six classes de 6e, six classes de 5e, six classes de 4e, cinq classes de 3e, d’où la nécessité de dissocier le lycée du CEM. Sans compter l’absence de toilettes pour le personnel enseignant, des portes et fenêtres des salles délabrées, un abri provisoire à résorber, un bloc administratif surchargé, une absence de bacs à ordures ou de points de collecte d’ordures, malgré la sollicitation de la SONAGED ».

Au CEM Hersent, avec un effectif de 695 élèves, une partie du champ de courses a été affectée à la communauté pour édifier l’établissement. C’est un collège errant avec deux sites prêtés par l’école Kaba Sall. Les populations rappellent que ces deux salles prêtées ne répondent pas aux normes en termes de surface. A sa création, en 2017, la communauté de Hersent, à part l’arrêté de création, n’a rien reçu en matériel, les tables-bancs sont confectionnés par les parents d’élèves. Malgré tout, le CEM fait de bons résultats.

Avec 1 100 élèves, le CEM Djibril Diaw de Grand-Thiès dispose de 13 salles physiques dont une non fonctionnelle, trois salles en état moyen, 10 salles avec un risque d’affaissement du plafond, 80 élèves en moyenne par classe, des toilettes en mauvais état, en plus d’un bloc administratif qui n’existe que de nom. Et malgré ces conditions extrêmement difficiles, le CEM réalise chaque année de bons résultats.

À travers ce point de presse, les populations alertent les nouvelles autorités éducatives, afin que toutes les dispositions soient prises pour le démarrage des travaux.