L’affaire avait fait grand bruit après sa révélation par l’hebdomadaire « La Gazette ». Le journal, dirigé alors par Abdou Latif Coulibaly, aujourd’hui ministre, avait révélé que Me Abdoulaye Wade, alors Président de la République, avait acheté auprès de Cheikh Amadou Amar, un Sénégalais établi au Gabon, un terrain sis à Yoff, à hauteur de 1,2 milliard de francs Cfa. La Présidence répliquait, en indiquant que Me Abdoulaye Wade avait puisé de ses propres deniers pour ce faire. Aujourd’hui, l’Inspection générale d’Etat (Ige) a établi que cet argent n’a pas été décaissé par l’ancien président. Mais, par un … opérateur privé, attributaire de marchés publics dans le cadre de l’organisation, à Dakar, du Festival mondial des arts nègres (Fesman) confiée à Sindjély Wade, la fille de l’ancien chef de l'Etat.C’est d’ailleurs par chèque établi en son nom que Cheikh Amadou Amar avait été payé. On ne sait pas trop comment, mais l’Ige a eu cette information avant de convoquer aux fins d’audition, l’opérateur économique en question. Et lors de son audition, M.F. a reconnu être le signataire du chèque. Mais, à l’en croire, ce montant était constitutif d’un … prêt accordé à l’ancien Président de la République, qui le lui aurait remboursé. Et lorsque l’Ige lui a demandé copie du chèque de remboursement, il a argué que Me Abdoulaye Wade a remboursé en… liquide. Une version à laquelle on ne croit pas trop au sein de l’Ige où on planche plutôt sur la thèse du pot de vin ou d’une commission.