Ils étaient venus participer à un “grand rassemblement pour l'apaisement du climat social” au Radisson Blu, mais les prêcheurs Abdoul Aziz Kébé et Iran Ndao ont fini par avoir une altercation verbale.
Tout est parti des propos du conférencier Iran Ndao qui a déclaré que quand on est grassement payé, on aura du mal à dire la vérité à celui qu'on est censé conseiller parce qu'on voudra conserver les avantages.
Abdoul Aziz Kébé, conseiller du Premier ministre sur les questions religieuses, se sentant visé, a réagi pour “recadrer le conférencier”, lui faisant comprendre que son assertion ne s'applique pas à tout le monde et que ce n'est pas parce qu'on gagne un salaire de conseiller qu'on se gardera forcément de dire la vérité à son patron.
Iran Ndao s'emporte et dit à Aziz Kébé, devant un public médusé : “je suis votre aîné et vous n'avez pas le droit de me parler sur ce ton. Je confirme mes allégations et je les maintiens. Quand on est payé, le salaire constitue une sorte de barrière que vous ne pouvez pas franchir au risque de le perdre. C'est ce qui retient les conseillers et les empêche d'être objectifs avec leurs patrons. Je le dis, je le maintiens et je le confirme”. Abdoul Aziz Kébé fait profil bas et présente ses excuses à Iran Ndao.
Dans les colonnes du journal “Le Témoin”, Abdoul Aziz Kébé déclare qu'il a tout simplement voulu rectifier les déclarations d'Iran Ndao. “En ma qualité de conseiller, j'ai cherché à expliqué que dire la vérité n'était pas incompatible avec la proximité avec son patron. Mais Iran a mal pris ma réaction. Je présente mes excuses”.
Iran Ndao, pour sa part, soutient qu'il n'a pas d'excuses à présenter. “Je réagirai de la sorte devant n'importe quel interlocuteur, même un chef d'Etat. Moi je n'ai pas de salaire à D.Média. Je travaille pour l'amour de Dieu et ne veux rien devoir à personne. J'ai refusé de prendre l'argent que l'organisateur voulait me remettre, car pour moi cette activité est un sacerdoce. Certains conseillers prennent la grosse tête dès l'instant où ils sont dans les arcanes du pouvoir. Moi on ne me redresse pas. Je n'ai pas d'excuse à présenter à Aziz Kébé, car il est à l'origine du regrettable incident et en porte l'entière responsabilité”, dit-il.
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