Le procureur de la République est suivi dans ses réquisitions faites lors du procès des quatre Nigérians, pour viol collectif sur la jeune fille de A. Fall (16 ans), survenu à la cité Comico 2 de Guédiawaye.Ils ont été condamnés à la peine maximale, sauf Stanley Uchana qui a pris deux mois avec sursis pour le délit de séjour irrégulier.
Les quatre Nigérians poursuivis et jugés pour viol collectif avec séquestration dans le cadre du scandale sexuel de Guédiawaye ont été fixés sur leur sort. Malgré les contestations dont ils avaient fait montre lors du procès, face aux chefs de prévention, Christian Henry, Jerry Sonto et Vintus Nze sont reconnus coupables et condamnés à 10 ans de prison ferme. Le plus chanceux du groupe, Stanley Uchana, a été condamné à deux mois assortis du sursis pour le délit de séjour irrégulier. Les prévenus vont payer 10 millions de francs à la jeune fille de 16 ans, victime des agissements des éléments de la bande dont le cinquième a échappé aux filets des policiers. Les 30 millions réclamés lors du procès par le biais de ses avocats se sont révélés excessifs au regard du juge. C’est pourquoi, la demande de dommages et intérêts a été ramenée à sa juste proportion.
Cette condamnation intervient après plus d'un mois de détention provisoire à la Maison d'arrêt et de correction de Rebeuss. Voilà que les Nigérians vont quitter ce centre de détention préventive pour faire l'objet d'un transfert vers un autre pénitencier de la capitale où ils vont purger leur peine.
La jeune fille A. Fall a été séquestrée et violée 12 jours durant. La fameuse maison est située en face des filaos qui mènent jusqu'à la plage de Guédiawaye. La victime déclare avoir été invitée par Emma pour une virée nocturne. Une fois en cours de route, ce dernier fait semblant d'oublier son porte-monnaie à la maison. La fille, qui sera alors contrainte à une relation sexuelle, précise que ses bourreaux ont exercé une force sur elle. L'un des prévenus lui bâillonnait la bouche, l'autre tenait ses jambes en écart alors que les autres passaient à l'acte. Le tout sur fond de menaces de mort en cas de refus d'obtempérer. Ce n’est que le jour du combat de lutte Balla Gaye 2 Tyson qu'elle réussira à s'échapper pour rejoindre sa famille.
Ce dossier aura révélé beaucoup de zones d'ombre soulevées par les avocats. Pourquoi le locataire Assane Sarr dont la fille estime que c'est dans sa chambre qu'elle a été violée et dont la description des lieux cadrait parfaitement avec les constations du transport sur les lieux, n'est pas inquiété ? Il a simplement été cité comme témoin des faits ; alors que sa chambre a servi de passe aux Nigérians qui se sont relayés sur la jeune fille. L'autre zone d'ombre est qu'un militaire habitant la maison n'a pas été cité comme témoin dans cette affaire, même à titre de simples renseignements. Aucune conséquence n'est tirée de la disparition de preuves faite par le camp des prévenus, lorsque le tribunal décidait d'effectuer un transport sur les lieux, le jour même du procès qui s’était ouvert vendredi dernier.
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