La presse et de nombreux anonymes ont rendu hommage samedi au Sénégal au Sud-Africain Lucky Dube, au lendemain de l'assassinat de cette star internationale du reggae qualifiée par certains journaux de "Bob Marley africain" et de "baobab".

"Lucky Dube assassiné, la fin tragique du +Marley africain+", titre le quotidien privé Walfadjri, qui se demande: "Pourquoi nos héros noirs meurent-ils si tôt?".

"Bien crapuleux, l'assassinat de Lucky Dube, ce grand panafricaniste tué par des voleurs", écrit Le Populaire (privé). La télévision publique (RTS) salue quant à elle la mémoire d'un "artiste sublime".

"Un autre baobab vient de tomber", note Sud Quotidien, en référence au nom de l'arbre géant de la savane qui est utilisé aussi pour saluer une grande personnalité.

"Lucky Dube never dies (Lucky Dube ne meurt jamais)", écrit le journal Le Quotidien (privé), s'inspirant du titre de son premier album de reggae, "Rastas never die" (1984). "Aujourd'hui, plus qu'un slogan, ce message est d'actualité pour dire à ceux qui laissent des messages de colère et de tristesse - colère devant la brutalité de l'acte, et tristesse devant la mort d'un grand artiste - que +Lucky Dube never dies+".

Au Sénégal, où le reggae a une forte présence, de nombreux anonymes ont exprimé leur douleur dans des conversations de rue ou sur des forums de discussion sur l'internet.

Nous vous proposons les paroles d'1 de ses Tubes titré "Crime and Corruption"

Lucky Dube :Crime and Corruption

Is it the bodyguards around youIs it the high walls where you liveOr is it the men with the guns around youTwenty four hours a dayThat make you ignore the crying of the peopleFarmers get killed everydayAnd you say it is not that badPolicemen get killed everydayAnd you say it is not that badMaybe if you see it through the eyesOf the victimsYou will join us and fight thisChorus:Crime and corruptionDo you ever worryAbout your house being broken intoDo you ever worryAbout your car being taken away from youIn broad daylightDown highway 54Do you ever worryAbout your wife becomingThe woman in blackDo you ever worryAbout leaving home andComing back in a coffinWith a bullet through your headSo join us and fight thisChorus:Crime and corruption