Vision Sénégal 2050 : Une souveraineté de façade selon Babacar Lo Ndiaye
Depuis la prestation de serment du président Bassirou Diomaye Faye le 2 avril 2024, les termes « rupture », « souveraineté », « indépendance » et « dignité nationale » dominent le discours officiel. Pour Babacar Lo Ndiaye, planificateur et président du Parti Fass-Jom Les Souverainistes, ces mots « résonnent dans nos cœurs, car ils traduisent le rêve d’un Sénégal maître de son destin ». Cependant, il affirme que « notre souveraineté, pour l’instant, n’est qu’une façade, une fiction politique savamment orchestrée par le parti PASTEF ». Selon lui, le parti au pouvoir « manie le populisme et le verbe fort », mais manque d’un « programme clair et d’une vision stratégique capable de conduire le Sénégal vers une réelle autonomie ».
Une souveraineté monétaire inachevée
Babacar Lo Ndiaye rappelle que la souveraineté monétaire, promise par le pouvoir, reste un vœu pieux. « Notre économie reste suspendue à des décisions prises hors de nos frontières », constate-t-il. Le franc CFA, censé céder la place à une monnaie nationale, demeure « un projet flou, sans calendrier, sans stratégie et sans courage politique ». Il note que le duo Diomaye-Sonko avait suscité de grands espoirs, mais que « cette souveraineté tant promise ressemble davantage à un slogan politique qu’à un projet structuré ».
Une souveraineté économique illusoire
Le planificateur dénonce également une souveraineté économique illusoire. « Pendant que les autorités proclament l’autonomie, nos ressources continuent d’être exploitées par des intérêts étrangers, souvent aux mêmes conditions qu’il y a vingt ans », déplore-t-il. Les matières premières quittent le pays sans transformation, les entreprises locales manquent de soutien, et la jeunesse continue de rêver d’exil. « Comment parler de souveraineté lorsqu’un État ne peut ni nourrir, ni éduquer, ni employer dignement ses enfants ? », interroge-t-il.Sur le plan diplomatique, il critique une souveraineté « limitée à des déclarations d’intention ». Il reproche à l’État sénégalais de continuer à signer des accords déséquilibrés et de dépendre des aides extérieures. « Tant que nous dépendrons structurellement des puissances étrangères, nous resterons dans la posture du pays assisté plutôt que dans celle du pays souverain », affirme-t-il.
Une mise en scène politique
Pour le président du Parti Fass-Jom, la souveraineté prônée par le pouvoir « n’est qu’un décor politique, une mise en scène pour masquer le manque de vision et de stratégie ». Il insiste : « La véritable souveraineté ne se proclame pas : elle se construit dans les champs, les usines, les laboratoires et les écoles. » Produire localement, transformer les richesses sur place, investir dans la santé, l’éducation, la technologie et l’industrie sont, selon lui, les bases d’une souveraineté réelle et durable.
Pour une souveraineté authentique
Babacar Lo Ndiaye soutient que « la souveraineté ne peut être un mot d’ordre, encore moins un slogan électoral ». Elle exige des choix audacieux, parfois douloureux, mais structurants. Il appelle à miser sur la production locale, l’innovation et la valeur ajoutée nationale, faute de quoi « le pays restera prisonnier d’un discours séduisant mais vide ». « Notre indépendance a été juridique, mais elle n’a jamais été économique, technologique, industrielle ou culturelle », souligne-t-il. « Nous avons remplacé l’autorité coloniale par une élite nationale, sans rompre avec les structures qui perpétuent la dépendance. »
Pour lui, le défi de la génération actuelle est clair : dépasser l’indépendance politique pour bâtir une souveraineté réelle, qui transforme les ressources sur place, valorise le savoir-faire national et garantit l’autonomie alimentaire, énergétique et diplomatique. « Le Sénégal mérite mieux qu’une souveraineté incantatoire. Il mérite une indépendance véritable, économique et intellectuelle, capable d’assurer à nos enfants un avenir digne et libre », conclut-il.
Commentaires (5)
Qui c est celui la? Connais pas
Bof . Un autre faiseur de bruit
Finalement, vous devenez ridicules avec vos contributions affreusement nulles .ratatati rek
Pastef ne tiendra aucune de ses promesses et cette paire de babouches à la primature et à la presidence va s’enrichir à coup de milliards puisés dans les caisses noires qu’ils jugeaient kharam jadis.
tu est aiern
Pastef toujours allergiques aux critiques
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