"Un tiers des agences et des opérateurs" de l'Etat "qui ne sont pas des universités" seront "fusionnés ou supprimés", a promis dimanche le gouvernement.
"C'est 2 à 3 milliards d'économies à la clé", a indiqué la ministre française des Comptes publics Amélie de Montchalin dans une interview télévisée, avec notamment "moins d'emplois publics".
Ces fusions et suppressions, qui devront encore être votées dans le cadre du budget 2026, dégageront progressivement des économies "à moyen terme", a précisé le cabinet de la ministre à l'AFP.
"On a un devoir (...) de supprimer ce qui est inutile ou qui aujourd'hui coûte trop cher", a justifié Amélie de Montchalin, en cohérence avec "la refondation de l'action publique" que le Premier ministre centriste François Bayrou avait appelé de ses voeux mi-avril.
Au total, 180.000 personnes travaillent aujourd'hui dans ces agences, selon la ministre.
La ministre des Comptes publics n'a pas spécifié quels opérateurs allaient être fusionnés ou supprimés, si ce n'est que ces fusions et suppressions n'incluaient pas les universités.
Plusieurs agences étaient dans le collimateur du gouvernement et de la droite en début d'année, notamment l'Agence bio, l'Agence pour la transition écologique (Ademe), l'Office français de biodiversité (OFB) et la Commission nationale du débat public (CNDP), qui ont déjà été visés par des amendements demandant leur suppression au Parlement.
Dans le projet de loi de finances pour 2025 étaient inscrits 434 opérateurs de l'Etat, bénéficiant de 77 milliards d'euros de financements publics, un chiffre qui inclut des établissements d'enseignement supérieur qui ne sont donc pas concernées par le projet de fusion et de suppressions.
En 2024, le déficit public s'est creusé à 5,8% du produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement espère le ramener à 5,4% cette année, au prix d'un effort budgétaire d'une cinquantaine de milliards d'euros, renforcé récemment par 5 milliards supplémentaires.
Il entend ensuite le réduire à 4,6% en 2026 grâce à un nouvel effort chiffré à 40 milliards d'euros.
Début avril, le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, avait pourtant affirmé que le gouvernement était "défavorable par principe" à la suppression d'agences ou d'opérateurs de l'Etat dans le cadre de l'examen du projet de loi simplification à l'Assemblée nationale.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion