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France: le Premier ministre, menacé d'éviction, évoque une "épreuve de vérité" face à la dette

Auteur: AFP

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France: le Premier ministre, menacé d'éviction, évoque une "épreuve de vérité" face à la dette

Le Premier ministre français a évoqué lundi "une épreuve de vérité" dans un discours au Parlement sur l'urgence à résorber la dette, avant un vote de confiance qui devrait aboutir au renversement de son gouvernement et replonger la France dans la crise politique.

Après moins de neuf mois à son poste, François Bayrou engage la responsabilité de son gouvernement sur un projet de budget prévoyant 44 milliards d'euros d'économies pour 2026.

"Cette épreuve de vérité comme chef du gouvernement (...), je l'ai voulue", a déclaré François Bayrou devant l'Assemblée nationale, affirmant que le "pronostic vital" du pays était "engagé" en raison de son "surendettement" (114% du PIB).

"Notre pays travaille, croit s'enrichir, et tous les ans s'appauvrit un peu plus. C'est une silencieuse, souterraine, invisible et insupportable hémorragie", a-t-il dit dans un discours ponctué d'invectives lancées par les partis d'opposition.

"Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais vous n'avez pas le pouvoir d'effacer le réel", a mis en garde M. Bayrou, comparant "la soumission à la dette" à "la soumission par la force militaire", privant de liberté.

Le vote des 577 députés est attendu à partir de 19H00 (17H00 GMT). Mais il n'y a aucun suspense: la coalition parlementaire soutenant le président français n'a pas la majorité et les partis d'opposition, de l'extrême droite à l'extrême gauche, ont prévenu qu'ils voteraient non.

Tous les regards sont tournés vers le président Emmanuel Macron, contraint de trouver son troisième Premier ministre depuis la dissolution de 2024, qui n'a dégagé aucune majorité à l'Assemblée nationale et plongé le pays dans l'incertitude.

- Tractations et "lignes rouges" -

Le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) pousse pour la tenue de nouvelles législatives. Selon un sondage paru dimanche, le RN et ses alliés arriveraient largement en tête du premier tour avec 33% des suffrages, devant la gauche et le camp présidentiel.

La cheffe de file du parti Marine Le Pen a appris lundi qu'elle serait jugée en janvier pour l'appel de sa condamnation dans une affaire de détournement de fonds publics au Parlement européen.

Elle avait été condamnée en mars à quatre ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, et cinq ans d'inéligibilité avec effet immédiat, qui l'empêcherait de se représenter à la présidentielle de 2027.

L'option d'une dissolution de l'Assemblée nationale est pour l'instant écartée par Emmanuel Macron, dont l'entourage dit qu'il veut aller vite pour désigner un nouveau chef de gouvernement.

Les tractations ont déjà commencé.

Le Parti socialiste s'est placé au centre du jeu, se déclarant "prêt" à gouverner - mais avec un gouvernement de gauche sans les macronistes.

Le président devrait donc plutôt tenter d'élargir son bloc central et chercher une personnalité de droite ou du centre qui serait acceptée par le Parti socialiste.

Mais la tâche s'annonce ardue face à des partis qui campent sur leurs positions.

"Le problème actuel en France, c'est que chacun (des partis) a des lignes rouges et que ces lignes rouges rendent totalement impossible la formation d'une coalition. Il n'y a pas de coalition majoritaire, une coalition qui puisse tenir durablement", estime pour l'AFP Mathieu Gallard, de l'Institut de sondage Ipsos.

Plusieurs noms circulent, dont ceux des ministres des Armées Sébastien Lecornu, de la Justice Gérald Darmanin ou de l'Economie Éric Lombard.

- Mouvements sociaux -

Dans un contexte de défiance généralisée envers Emmanuel Macron, dont la cote de popularité est au plus bas depuis son arrivée au pouvoir en 2017 (environ 77% de mécontents selon un récent sondage), plusieurs échéances plaident pour une vacance courte.

Un mouvement "citoyen" né durant l'été sur les réseaux sociaux sous le slogan "Bloquons tout", soutenu par certains syndicats et la gauche radicale, a appelé à paralyser le pays mercredi. Mais la portée réelle de la mobilisation - qui rappelle à certains égards celui des "gilets jaunes" qui a secoué la France en 2018-2019 - reste incertaine.

L'ensemble des organisations syndicales ont appelé à la grève et aux manifestations le 18 septembre.

Vendredi, l'agence Fitch doit annoncer la note de la dette française, avec une possible dégradation dans le contexte d'incertitude actuel.

Auteur: AFP
Publié le: Lundi 08 Septembre 2025

Commentaires (5)

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    DIAKSAO il y a 1 jour

    On s'en balec!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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    .France dégage il y a 1 jour

    Ils ont fait barrage à Marine le Pen. Voilà le résultat. Ce Melanchon, il fout la pagaille partout. Marine président.

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    Vérité il y a 1 jour

    Ce paresseux de Bayrou n’aurait jamais dû être premier ministre comme il a soutenu Macron il l’a forcé à le nommer, la France 🇫🇷 est devenue ingouvernable et voilà ce qui arrive quand on vole les élections la démocratie française on n’y touche pas .De toute façon soit il nomme un ministre de gauche issue du front populaire où il démissionne parce que la France va continuer sa chute maintenant la balle est dans son camp !

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    Bababé il y a 1 jour

    Ça va être de plus en plus dur pour les colons. Depuis 4 siècles ils vivent au-dessus de leurs moyens par le razzia des richesses et de la main d'oeouvre gratuite des colonisés. La fin de cette mane est inéluctable et proche.
    Nous les comonisés, nous devons nous préparer, nous savons de quoi les colons sont capables.

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    Bababé il y a 1 jour

    Nous les colonisés

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