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Tuesday 02 September, 2025
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L’Inde a frappé des «sites terroristes» au Pakistan avec des missiles, Islamabad riposte par des tirs d’artillerie

Auteur: lefigaro

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Selon le ministre de la Défense pakistanais, trois civils ont été tués dans les frappes, dont un enfant.
 
L’Inde a mené des frappes dans trois régions du Pakistan, a révélé l’armée indienne dans un communiqué, citant deux villes du Cachemire pakistanais ainsi qu’une troisième dans le Pendjab, frontalier de l’Inde. «Il y a peu, les forces armées indiennes ont lancé l’opération Sindoor en frappant des infrastructures terroristes au Pakistan (...) d’où les attaques terroristes contre l’Inde ont été organisées et dirigées», a indiqué le gouvernement indien dans une courte déclaration.
 
L’armée indienne indique avoir ciblé neuf «sites», dans le cadre de l’«opération Sindoor». Elle a indiqué toutefois qu’aucune «installation militaire pakistanaise n’a été visée». «L’Inde a fait preuve d’une retenue considérable dans le choix des cibles et la méthode d’exécution», a aussi souligné l’armée indienne.
Des correspondants de l’AFP au Cachemire pakistanais et dans le Pendjab ont entendu plusieurs fortes explosions. D’après un responsable militaire cité par la chaîne d’information pakistanaise ARY News, des frappes de missiles indiens ont été constatées sur les régions de Kotli, Bahwalpur et Muzaffarabad.
Tirs d’artillerie pakistanais
Selon un autre responsable militaire cité par Reuters, il y aurait eu trois morts et douze blessés dans les frappes indiennes, d’après un bilan provisoire. «Nous avons des informations confirmées sur trois civils tués, dont un enfant», a-t-il dit, ajoutant que l’Inde avait «visé de multiples cibles, toutes civiles», a confirmé le ministre pakistanais de la Défense Khawaja Asif à l’AFP.
Le Pakistan a rétorqué par des tirs d’artillerie sur le territoire indien, selon l’armée indienne. «Le Pakistan a une nouvelle fois violé l’accord de cessez-le-feu en effectuant des tirs d’artillerie dans les secteurs de Bhimber Gali et Poonch-Rajauri» au Cachemire indien, a indiqué l’armée sur son compte X, précisant qu’elle avait «riposté de manière appropriée et calibrée».
Quelques minutes plus tôt, les forces pakistanaises avaient indiqué qu’elles «riposter(aient) au moment qu’(elles) choisir(aient)». Un général de l’armée pakistanaise avait aussi déclaré auprès de la chaîne d’information pakistanaise ARY News: «Tous nos avions de chasse sont actuellement en vol. Cette attaque lâche et honteuse a été menée depuis l’espace aérien indien. Ils n’ont jamais été autorisés à pénétrer dans l’espace aérien pakistanais».
En pleine escalade, le Pakistan a dit convoquer son Comité de la sécurité nationale. Ce Comité avait annoncé le 24 avril une série de sanctions diplomatiques contre l’Inde, en rétorsion à des mesures similaires prises par New Delhi peu après une attaque meurtrière au Cachemire dont l’Inde fait porter la responsabilité au Pakistan.
Réaction de Trump
Donald Trump a réagi aux frappes, et a dit espérer que les affrontements entre Inde et Pakistan «s’arrêtent très rapidement». «C’est bien dommage. Vous savez, ils se battent depuis de nombreuses décennies et siècles, en fait, si vous y réfléchissez vraiment, j’espère juste que cela s’arrêtera très rapidement», a déclaré le président américain en disant en avoir entendu parler en entrant dans le Bureau ovale.
Depuis que le 22 avril des hommes armés ont abattu 26 hommes dans la partie du Cachemire administrée par l’Inde, la communauté internationale redoute un nouvel embrasement entre les deux puissances nucléaires, voisines et rivales depuis leur partition dans la douleur en 1947. Aussitôt après cet attentat, jamais revendiqué, New Delhi a accusé Islamabad. Le Pakistan, lui, dément.
Mais la police indienne assure rechercher au moins deux ressortissants pakistanais parmi les assaillants et leurs complices et assure qu’ils sont liés au LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008. L’un des sites visés dans la nuit par l’armée indienne est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du LeT, notamment le Jaish-e-Mohammed (JeM).
Guerre de l’eau
Peu avant ces frappes, le département d’Etat américain avait dit avoir appelé l’Inde et le Pakistan à oeuvrer à une «résolution responsable» de leur différend. New Delhi venait de menacer de «couper l’eau» qui irrigue le Pakistan, en représailles à l’attentat meurtrier du 22 avril. Dès le lendemain, l’Inde avait suspendu sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec son voisin.
De nombreux experts et les populations redoutent une confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires, qui se sont déjà livrées plusieurs guerres. Depuis une dizaine de nuits, soldats indiens et pakistanais échangent des tirs d’armes légères le long de la frontière qui sépare leurs pays. Sans avoir fait de victimes pour l’instant, selon New Delhi
Ces derniers jours, le Pakistan a de son côté procédé à deux tirs d’essai de missiles sol-sol. Celui conduit samedi concernait un engin d’une portée de 450 km, la distance qui sépare la frontière pakistanaise de la capitale indienne New Delhi. L’Inde doit précisément mener mercredi des exercices de défense civile visant, selon son ministère de l’Information, à préparer la population à «se protéger en cas d’attaque». Dans ce climat, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exhorté lundi les deux pays à «s’éloigner du précipice». 
 
Auteur: lefigaro

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