«J'ai commencé à vomir du sang» : une rescapée du Liban confie avoir frôlé la mort
Amina El Aly dont la mère est Sénégalaise et le père Libanais a réussi à s'extirper des bombardements de l'armée israélienne au Liban. S'exprimant à l'occasion de la conférence de presse organisée par l'Ong Adha, ce vendredi, elle revient sur l'enfer qu'elle a vécu. «Je n'avais ni à manger ni rien du tout. Il n'y avait que mes papiers. [Pleurs]. Mais avec les bombes, j'ai commencé à vomir du sang», narre-t-elle, reprise par Le Quotidien.
La rescapée est soulagée. «C'est une délivrance», souffle-t-elle. D'après son récit, elle a été sauvée par un certain Ibrahima Allouche. «[...] Quand il m'a vu dans la rue en train de pleurer, il m'a dit "qu'est ce que tu as ?"». Elle lui a rétorqué que «j'ai un problème».
«Quel genre de problème ? », l'interroge son interlocuteur. «Je lui ai dit "je veux rentrer en Afrique voir ma famille". Il m'a dit "si tu veux, je peux te trouver un billet d'avion». A sa grande surprise, dit-elle, ce dernier a tenu sa promesse. Amina El Aly est ainsi revenue au Sénégal à bord d'un avion commercial, après un long périple de Nabatiyé, en Sud du pays, jusqu'à la capitale Beyrouth.
En cours de route, Amina El Aly confie avoir «vu des gens mourir sous les feux des bombardements». Étreinte par l'émotion, elle peine à poursuivre son récit. Sa tante, assise à ses côtés, prend le relais, insistant sur le sort de ses «compatriotes en souffrance». «Ce sont les gens du Sud qui prennent le plus. [Ils] sont en difficulté, ils ont fui sans bagages, sans argent, sans rien.
Parce qu'on leur a dit "vous n'avez que 30 minutes". On n'a le temps que pour prendre ses enfants. Ils dorment sur la corniche, ils sont vraiment très mal lotis. [...]. C'est notre devoir de demander à notre Président [Bassirou Diomaye Faye] de veiller à ce que nos compatriotes sénégalais reviennent au plus vite», plaide Dalal El Aly.
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