En Nouvelle-Zélande, une femme est accusée d’avoir tué ses deux enfants de 6 et 8 ans en 2018 et laissé leurs corps dans des valises pendant quatre ans. Son procès s’est ouvert lundi

Une femme de 44 ans, néo-zélandaise d’origine sud-coréenne, est accusée d’avoir tué ses deux enfants de 6 et 8 ans et d’avoir mis leurs corps dans des valises entreposées dans un box de stockage. Son procès s’est ouvert lundi devant la Haute Cour d’Auckland (Nouvelle-Zélande), rapporte Radio New Zealand. Il devrait durer un mois.

D’après les documents judiciaires, tout aurait commencé par la mort du mari de l’accusée en 2017. Avant ce décès, elle aurait indiqué avoir l’intention de se suicider et de tuer ses deux enfants si l’homme venait à mourir. Elle les aurait assassinés entre fin juin et fin juillet 2018, avant d’envelopper chacun de leurs corps avec du plastique. « Elle a placé chaque corps dans une valise séparée et les a mis dans des sacs en plastique noirs pour les dissimuler », indiquent les documents.

Elle change de nom et quitte le pays

Elle a entreposé le tout à Auckland dans un box de stockage avec d’autres objets. Selon nos confrères, la mère de famille a ensuite changé de nom et quitté le pays pour la Corée du Sud. Elle a continué à payer le box jusqu’à rencontrer des difficultés financières en avril 2022. C’est finalement la vente aux enchères du contenu du box qui a permis de révéler l’existence des deux corps, quatre ans plus tard donc.

Une fois les restes identifiés, la quadragénaire a été interpellée et placée en détention en Corée du Sud en septembre 2022. Elle a ensuite été extradée vers la Nouvelle-Zélande deux mois plus tard. Le procès, initialement prévu en 2024, a été ajourné. Depuis le début de la procédure, la mise en cause, qui se défend seule, affirme être innocente. Elle a d’ailleurs indiqué qu’elle plaidait non-coupable en ouverture du procès.

Encore aujourd’hui, la cause de la mort des deux enfants reste indéterminée. Plusieurs éléments corroborés par le rapport d’autopsie tendent à indiquer qu’elle leur aurait administré les médicaments pour les troubles du sommeil qui avaient été prescrits à son mari. Mais les médicaments ont pu potentiellement être associés à une strangulation, une suffocation, une blessure à la tête…