Calendar icon
Friday 28 November, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Etats-Unis : Trump ordonne le réexamen des visas et demandes d’asile accordés aux ressortissants de pays sensibles

Auteur: 20Minutes

image

Etats-Unis : Trump ordonne le réexamen des visas et demandes d’asile accordés aux ressortissants de pays sensibles

Après l’attaque contre deux soldats de la Garde nationale aux Etats-Unis, l’administration Trump a déclenché une révision des cartes vertes et des dossiers d’asile liés aux pays jugés sensibles

Les Etats-Unis ont engagé un vaste durcissement des politiques migratoires après l’attaque qui a visé deux membres de la Garde nationale à Washington. L’administration Trump a ordonné une vérification systématique de toutes les cartes vertes (« green card », un visa pour devenir résident permanent) accordées à des ressortissants originaires de pays classés sensibles, une liste qui comprend notamment l’Afghanistan, l’Iran, Cuba, la Somalie, le Soudan, le Yémen ou encore le Venezuela.

Le service de l’immigration (USCIS) a confirmé que son directeur Joseph Edlow avait reçu pour instruction présidentielle de relancer un contrôle approfondi de chaque résident permanent issu de ces pays. L’agence renvoie à une liste de 19 Etats identifiée dans une proclamation présidentielle publiée auparavant. Selon CBS, des responsables du Département de la Sécurité intérieure (DHS) ont précisé que cette mesure fait partie d’une révision beaucoup plus large des programmes d’immigration et d’asile approuvés sous les précédentes administrations.

Vers une remise à plat des politiques d’asile

Le DHS a également lancé un réexamen de tous les dossiers d’asile approuvés sous l’administration Biden, alors qu’un audit similaire concerne déjà les réfugiés admis avant la transition présidentielle. L’administration Trump a aussi suspendu temporairement toute nouvelle procédure concernant les ressortissants afghans, une population d’environ 85.000 personnes arrivée aux Etats-Unis après le retrait américain de Kaboul en 2021. L’objectif affiché est d’identifier d’éventuelles failles de sécurité dans les systèmes d’admission, réfugiés comme demandeurs d’asile relevant de la même définition légale mais de voies d’entrée différentes.

Dans un message vidéo relayé sur les réseaux sociaux, Donald Trump, qui a qualifié l’attaque de crime contre la nation, a annoncé une volonté de revoir chaque dossier d’immigration lié à l’Afghanistan depuis 2021. Il a par ailleurs affirmé que tout étranger n’apportant pas, selon lui, de contribution positive au pays devrait être expulsé si nécessaire, élargissant son propos aux migrants originaires d’autres régions sensibles comme la Somalie.

Un attentat qui ravive le débat migratoire

Ces décisions interviennent après l’attaque perpétrée mercredi à proximité de la Maison-Blanche, où deux membres de la Garde nationale de Virginie-Occidentale ont été grièvement blessés lors d’une embuscade. Il s’agit de Sarah Beckstrom, 20 ans, et Andrew Wolfe, 24 ans, toujours hospitalisés dans un état critique. Le suspect identifié, Rahmanullah Lakanwal, est un Afghan arrivé aux Etats-Unis en 2021 dans le cadre de l’opération « Allies Welcome ».

Il aurait travaillé avec la CIA en Afghanistan avant d’être admis sur le territoire américain sous statut humanitaire. Son dossier d’asile a été validé cette année, alors que le président Trump était déjà revenu au pouvoir. Le DHS estime toutefois que son admission découlerait d’un accord judiciaire datant de l’ère Biden, qui imposait d’accélérer le traitement des demandes d’asile afghanes. Le suspect fait désormais l’objet d’inculpations pour trois chefs d’assaut avec intention de tuer, ainsi que pour possession d’arme à feu dans le cadre d’un crime violent.

Auteur: 20Minutes
Publié le: Jeudi 27 Novembre 2025

Commentaires (0)

Participer à la Discussion