Boy Djiné dénonce : « On veut me faire porter des crimes que je n’ai pas commis »
Derrière les murs du Camp pénal de Liberté 6, Baye Modou Fall, alias "Boy Djiné", vit ce qu’il décrit comme une « injustice ». L’as de l’évasion, qui s’est confié à un proche avec qui Seneweb s’est entretenu, crache sa colère et sa désolation, face à une détention qu’il juge arbitraire.
Rapportant les confidences de Boy Djiné, notre interlocuteur affirme : « Après sa libération, Boy Djiné a été prévenu, à travers ses contacts, qu’il risquait une nouvelle arrestation. Pour se protéger, il avait quitté le pays pour se rendre au Mali. Lorsqu’il est revenu pour un rendez-vous médical, il est allé voir le procureur Abdou Karim Diop au tribunal de Dakar pour s’enquérir de la situation, mais il ne l’a pas vu», raconte-t-il.
Ce geste volontaire a pourtant marqué le début d’un nouveau cauchemar. Selon notre interlocuteur, tout s’est enchaîné dans la nuit : « Il se rendait à Diourbel. En chemin, grâce à ses renseignements, il a été informé que le général Moussa Fall avait donné l’ordre de l’arrêter. Il est tombé en panne à cause d’une crevaison de pneu à Diamniadio. Après l’avoir changée, il a repris la route nationale. À hauteur d'Aloum Kagne, des gendarmes en faction ont contrôlé sa voiture avant de le laisser partir. »
« D’ailleurs, Baye Modou Fall a dit qu’il avait reçu un appel suspect lorsqu’il était chez le vulcanisateur. Une personne lui a demandé s’il était Awa. Il lui a répondu qu’elle s’était trompée de numéro et a raccroché. Mais à quelques kilomètres de l’entrée de Diourbel, sur l’autoroute à péage, d’autres gendarmes l’ont contrôlé à nouveau. Il a montré ses papiers en expliquant que son véhicule n’était pas encore dédouané. C’est dans ces circonstances qu’il a été suspecté d’avoir un plan de cambriolage à Touba. Il sera transféré à la section de recherches de Thiès, où il a passé trois jours sans savoir de quoi il était accusé", selon notre source.
Les enquêteurs ont voulu, selon les confidences de Boye Djiné relayées par son proche, lui faire signer un procès-verbal dans lequel figuraient les délits d’association de malfaiteurs et de tentative de vol, alors qu’il était seul au moment de son arrestation. C’est pourquoi il a refusé de signer le document. “On voulait lui faire porter des crimes qu’il n’a pas commis”, rapporte la source.
La fameuse valise à outils
Lors de son arrestation, les gendarmes avaient trouvé dans la voiture de Boy Djiné une valise remplie d’outils qui serait destinée à commettre un cambriolage. Pour notre interlocuteur, qui s’appuie sur la version du mis en cause, cette thèse a été montée de toutes pièces. « Ils ont trouvé dans sa voiture une valise à outils. Mais ces outils n’étaient pas destinés à un commettre vol. Ce sont ses outils qu’il utilise pour réparer son matériel de sonorisation. Donc, cette histoire de tentative de vol était une machination judiciaire pour l’envoyer encore en prison ».
Pour Baye Modou dénonce, on voudrait "condamner des innocents à travers des accusations fabriquées ». Et d’ajouter : « Baye Modou dit qu’on lui a collé une histoire de cambriolage à Colobane, alors qu’il n’y a jamais participé. Il était simplement dans les parages et un des voleurs a cité son nom », a-t-il rapporté. C’est pour cette affaire qui sera jugée en décembre prochain à la chambre criminelle de Dakar.
En attendant, Boy Djiné continue de clamer son innocence derrière les barreaux du Camp pénal qu’il connaît trop bien. L’homme au destin hors du commun, perçu comme un redoutable malfaiteur à plusieurs mandats de dépôt, semble aujourd’hui épuisé et meurtri. « Il n’a plus rien à prouver. Il veut juste la vérité », a conclu notre interlocuteur.
Commentaires (5)
Plus on prend de l'âge, plus on regrette certains propos et actes. Adouna dou darra.
Des outils qui servent a reparer son materiel de sonorosation? Ne vous foutez pas de nous, ok
ce gars est un vulgaire bandit, tout court.
Bayyilene sen khel yinguene di foweh
oui pour le droit à la parole mais un bandit de cette envergure doit être puni et éduqué. Dans cette éducation , tout ce qu'il peut dire , qu'il le dit à ses avocats . Il ne n'intéresse personne . Qu'il s'adresse à ceux qui peuvent le défendre mais pas au peuple qu'il a agressé , cambriolé et volé . Nous réclamons justice au nom du peuple .
Un Djiné peut être partout . Qu'il assume son nom . Application très forte de la justice pour ce délinquant criminel.
Que Boy Djinné souffre autant dans les prisons, alors que les assassins de 82 sénégalais, filmés au moment de l'acte, identifiés, continuent de financer des médias pour travailler à leur éviter de répondre à la justice.
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